
Après un coup de sang et une manif de motards, La Sécurité Routière a annoncé la reprise de la circulation inter-files dès la fin du printemps.
À Paris, en moto, on dépasse les autos. La nouvelle est tombée fin janvier : terminée la belle époque où les motards et scooters pouvaient remonter les files de voitures coincées dans les embouteillages. Testée depuis 2016 en France, la pratique de la « circulation inter-file » était tolérée dans le cadre d’une expérimentation de la Sécurité Routière dans onze départements (dont l’Île-de-France). Mais avec une hausse de 12% des accidents partout où la pratique avait cours, selon les chiffres de la Sécurité Routière, cette dernière a pris le parti de ne pas l’intégrer au code de la route, la renvoyant à l’illégalité (depuis le 31 janvier dernier).
Coucou, qui revoilà ? Sans surprise, la réaction n’a pas tardé à se faire sentir, 6000 motards manifestant à Paris le 20 février pour réclamer la légalisation de la pratique. Ils auront obtenu gain de cause, puisque la Sécurité Routière – qui s’était déjà dite « attachée au projet d’autorisation et de sécurisation » de la circulation inter-file et envisageait déjà une nouvelle expérimentation – vient d’annoncer que les motards et conducteurs de scooters pourront de nouveau se faufiler entre les files de voitures en toute légalité dès le mois de juin prochain.
[Communiqué] Circulation interfile des deux-roues motorisés ➡ https://t.co/Xgm7x1jGov pic.twitter.com/Zou1O7tsFi
— Sécurité routière (@RoutePlusSure) February 25, 2021
Plus de formation. Cette fois-ci, plus de zones seront concernées par l’expérimentation, la Haute-Garonne rejoignant le Rhône, les Bouches-du-Rhône, la Gironde et l’Île-de-France. Dans les douze départements concernés, des panneaux indiquant la possibilité de rouler entre les files seront installés et la communication et la formation pour mieux faire connaître ces nouvelles règles seront intensifiées. Si le déploiement de cette nouvelle expérimentation est attendu en juin, il faut, cela dit, que le Conseil d’Etat valide courant mars le décret précisant les modalités de cette nouvelle phase de test. En attendant, il faudra prendre son mal en patience dans les bouchons.