
Les piétons ayant toujours l’impression d’être suivis ou les infidèles peuvent souffler : la célèbre application de navigation vient d’annoncer le test d’un mode permettant de cacher ses trajets. Quand mobilité rime avec secret…
Pouvoir aller chercher des croissants tranquille. Difficile de savoir si cette nouvelle option aurait pu sauver François Hollande des paparazzis, le jour où il fut shooté à scooter en train d’amener des croissants à Julie Gayet, mais Google Maps s’apprête à opérer une petite révolution : permettre à ses utilisateurs de dissimuler leurs déambulations quotidiennes. Pas d’historique de recherche, ni aucun fichier temporaire, l’application garderait pour elle tous vos trajets, permettant ainsi d’éviter d’éventuelles crises à la maison quant à ces deux heures que vous avez passées en périphérie, à la pause déjeuner…
Google Maps Incognito Mode is now in testing. This was announced by Google back at Google I/O 2019: https://t.co/7khtC4W6Cy pic.twitter.com/ShVUDxLbW9
— Mishaal Rahman (@MishaalRahman) September 18, 2019
La chasse aux data. Nous écrivons « garder pour elle », mais en fait l’application Google Maps fera tout l’inverse, puisque qu’aucune des data collectées pour vous guider à votre destination ne sera conservée. Cette décision, qui devrait bientôt être appliquée à l’ensemble des Smartphones une fois passée la phase de test, s’inscrit dans un contexte tendu autour de l’utilisation des data – une jurisprudence ayant été atteinte avec l’affaire Cambridge Analytica.
Google répond donc au besoin de « transparence » des utilisateurs réclamant plus d’opacité sur leurs modes de vie. C’est l’un des paradoxes de l’époque, mais on se doute déjà que ce mode « navigation privée » devrait éviter à certain.e.s de devoir se justifier au moindre faux pas (sic). Parallèlement, Google a annoncé l’arrivée imminente d’un mode « eyes free » pour éviter aux piétons de rester bloqués sur leurs Smartphones quand ils cherchent une rue ; les instructions vocales devraient être encore plus précises et permettre ainsi d’esquiver poteaux sur les trottoirs et voitures sur la route.
En revanche, toujours pas de solution pour les utilisateurs de Google Maps souffrant d’Alzheimer. « Où je voulais aller déjà ? »