
A la croisée des chemins entre botanique et informatique
Les magnifiques conceptions de Jean-Michel Bihorel résultent d’un travail mêlant culture florale et inspiration numérique.
Après avoir travaillé dans le cinéma et la publicité pendant plus de six ans, Jean-Michel Bihorel est devenu un artiste numérique et graphiste, se spécialisant dans l’utilisation des logiciels 3D. La 3D, nouvel El Dorado des créatifs depuis que l’imprimerie tridimensionnelle s’est vue démocratisée dans l’art comme dans le quotidien des individus. Même nos smartphones deviennent des outils propices à ce genre d’activité, si bien qu’on se demande comment trouver un moyen de pérenniser ce concept dans une autre discipline. Et pourtant, Jean-Michel Bihorel nous a récemment livré sa dernière œuvre : des statues plus vraies que nature faites de fleurs séchées imprimées en 3D.
« Figures Florales » relève avant tout de l’expérience de l’artiste. « C’est un peu plus expérimental que ce que je fais d’habitude » raconte le français à My Modern Met, et que ses personnages habituels se montrent davantage caricaturaux. Il s’est ainsi essayé à la technologie 3D, mais dMy Modern Met, et que ses personnages habituels se montrent davantage caricaturaux. Il s’est ainsi essayé à la technologie 3D, mais de façon légèrement décalée en s’éloignant des carcans fondamentaux de cet univers. Il a en effet scanné un bouquet d’hortensias blancs séchés qu’il a ensuite modélisé sous forme féminine sur ordinateur. On croirait voir une intelligence artificielle se matérialiser sur un holo-écran, ou une sorte de créature chimérique sortie tout droit d’un univers démesuré.
Et c’est très précisément ce qui attire l’œil dans l’œuvre du français. On se laisse volontiers porter dans un univers à plusieurs dimensions, entre un musée floral des années 50, un monde informatique parallèle ou un conte de fée fantaisiste. Une œuvre tridimensionnelle aux frontières d’aujourd’hui, de demain et d’un monde imaginaire.