
C’est deux ans plus tôt que prévu pour les 33 communes de l’Eurométropole de Strasbourg.
Couper la poire en deux. Pas facile de sortir du diesel, ni d’interdire les voitures les plus polluantes de circuler. La preuve avec l’Eurométropole de Strasbourg, ses 33 communes et plus de 500 000 habitants. En 2019, le conseil municipal de la ville de Strasbourg avait validé un calendrier pour l’interdiction progressive du diesel, uniquement dans la ville, en 2025. Les communes avaient fixé un autre calendrier, et s’étaient donné jusqu’à 2030 pour le même objectif. Finalement, on a appris le 28 avril qu’un calendrier unique sera bientôt voté pour l’ensemble de l’Eurométropole, et coupera entre guillemets la poire en deux : le diesel, c’est fini, et au plus tard en 2028. C’est donc deux ans plus tôt que prévu pour les communes, mais trois ans plus tard pour Strasbourg.
Grande réunion consacrée aux #mobilités sur notre territoire et au-delà. J’ai présenté l’agenda proposé par l’#Eurométropole de #Strasbourg pour la #ZFE et le Réseau Express Métropolitain. Merci à @VincentThiebaut pour cette initiative et son invitation ! pic.twitter.com/Tmr6Kx7kqp
— Pia Imbs (@PiaImbs) February 19, 2021
Urgence. L’interdiction sera progressive, sur la base des vignettes Crit’Air, et s’étendra jusqu’en 2028 avec le bannissement totale des Crit’Air 2, soit tous les véhicules diesel. Depuis cette annonce, deux camps s’affrontent : ceux qui considèrent que les communes auraient dû suivre Strasbourg et fixer la fin des véhicules polluants en 2025. Et ceux qui trouvent que 2028 arrivera trop tôt pour priver les conducteurs de circuler. Comme l’indique France 3 Grand-Est, à Illkirch-Graffenstaden, un référendum aurait lieu pour voter pour ou contre ce projet, baptisé Zone à faibles émissions (ZFE). Pour Thomas Bourdrel, radiologue et fondateur du collectif Strasbourg Respire, « la question ne doit pas se poser, c’est un problème de santé publique, il y a une urgence ».
Encourager la mobilité. L’Eurométropole prévoit aussi la mise en place « d’espaces d’expression » et d’ateliers pour répondre aux questions des habitants et recueillir les avis des citoyens mais aussi des entreprises, qui seront restitués d’ici septembre prochain. L’idée est de comprendre les futures problématiques afin d’anticiper les problèmes de mobilité. Comme l’écrit le site La Tribune, « l’Eurométropole promet des aides pour l’achat de vélos électriques, des extensions du réseau existant de pistes cyclables et le prolongement du réseau de tramway à l’ouest de l’agglomération ». Des aménagements nécessaires pour que cette mesure ne soit pas un frein à la mobilité, mais qu’elle l’encourage, sous toutes ses formes.