
La ville devrait progressivement bannir les véhicules polluants, jusqu’à les interdire totalement dans 5 ans.
Les particules fines ne sont plus les bienvenues. Dans le cadre du projet de Zone à faibles émissions (ZFE), Strasbourg, comme les 32 autres communes de l’Eurométropole, va interdire les véhicules les plus anciens (et les plus polluants) à partir de janvier 2021. Mais la différence entre la ville alsacienne et les autres est que le chef-lieu du département du Bas-Rhin compte le faire beaucoup plus vite.
Alors que les communes ont fixé 2030 comme date butoir, Strasbourg devrait se donner cinq ans de moins pour bannir tous les véhicules polluants de la ville. « 90% des problèmes de santé sont liés à l’exposition permanente à la pollution et pas seulement aux pics de pollution. Il faut sortir du diesel le plus vite possible », a déclaré Christel Kohler, adjointe en charge de la ville de Strasbourg, au journal L’Alsace.
Interdiction totale. Au 1er janvier 2021, ce sont les véhicules sans vignette qui ne pourront plus rouler. En 2022, ça sera au tour des Crit’Air 5, puis des Crit’Air 4 en 2023, des Crit’Air 3 en 2024 et enfin des Crit’Air 2 en 2025, soit tous les véhicules diesels. On ne parle plus d’un dispositif pour cause de pic de pollution, mais d’une interdiction totale et permanente, toute l’année, 7j/7 et 24h/24.
C’est bien beau, mais beaucoup de foyers n’ont pas les moyens de changer de voiture, ou d’opter pour un véhicule à zéro émission. Des aides financières sont à l’étude pour « accompagner » les ménages, comme pour l’achat d’un vélo électrique, des primes au covoiturage et des baisses de tarif des transports en commun. 2025 se situe grosso modo dans cinq ans. Heureusement que Strasbourg est de loin la ville la plus agréable pour se déplacer à vélo.