
En leur donnant accès aux données du trafic routier, des algorithmes évolués optimisent l’utilisation des feux de circulation pour améliorer le trafic urbain. Comme quoi, les robots ne vous veulent pas que du mal.
7 jours par an dans les bouchons. En 2019, les automobilistes parisiens ont passé plus d’une semaine par an bloqué dans leur voiture. Et au mois d’août, s’ils ont la chance de partir en vacances, ils ont subi la même rengaine. Rien que pour le deuxième week-end de juillet, 816 kilomètres d’embouteillages ont été comptabilisés. Mais rassurez-vous, si les bouchons sont une maladie hélas pas que française, l’intelligence artificielle est peut-être la cure rêvée.
Depuis quelques années, des sociétés spécialisées dans la tech et des chercheurs en informatique se sont emparés du problème pour construire le vaccin parfait. Grâce à l’intelligence artificielle (IA), ils adaptent les feux de circulation pour fluidifier le trafic sans qu’un opérateur humain ait à bouger le petit doigt. Voici quelques-unes des solutions existantes.
Start-up battle. Basée en Californie, la société No Traffic s’est rendue compte que notre utilisation des feux de circulation était aujourd’hui plus que dépassée et qu’il était nécessaire de l’actualiser. Elle a développé une intelligence artificielle, qui à l’aide d’informations fournies par des caméras, détecte les véhicules aux croisements pour créer une infrastructure de communication entre les intersections. No Traffic a déjà vendu son logiciel à des administrations locales aux États-Unis et à des ministères des Transports à travers le monde. Selon l’entreprise, les embouteillages diminuent de 50 à 60 % grâce à leur solution.
@NoTraffic_ is excited to announce its expansion into Canada by teaming-up with @Rogers Communications one of Canada's largest telecoms companies, to offer Canadian traffic agencies our IoT Platform for Urban Mobility 🚀🚦 🇨🇦
For the full announcement: https://t.co/EFrbHXdays pic.twitter.com/kBn3FiTVrv— NoTraffic – IoT Platform for Urban Mobility (@NoTraffic_) July 18, 2022
Au Royaume-Uni, des chercheurs de l’Université d’Aston ont décidé d’utiliser l’IA autrement. Ils ont conçu un logiciel jouant avec les feux pour désengorger les croisements routiers. En utilisant la technique du deep learning, l’intelligence artificielle de l’Université d’Aston n’est pas passive car elle continue de s’améliorer au fur et à mesure de son utilisation. Les chercheurs lui ont appris à maîtriser différents scénarios de circulation de base puis à gérer les situations comme dans un jeu de contrôle. Le programme reçoit une récompense positive quand le trafic est fluide et une récompense négative quand il y a un embouteillage. Aujourd’hui, cette méthode n’est pas encore appliquée IRL, mais selon les chercheurs, il s’agit du meilleur programme de gestion de trafic. À voir.
Et si vous pensiez que le trafic parisien ou marseillais était horrible, alors vous ne connaissez pas Tel-Aviv. En 2019, la capitale économique israélienne a été classée cinquième ville la plus embouteillée au monde. Le pays connu pour ses nombreuses startups dispose bien évidemment d’une entreprise pour résoudre cette problématique, il s’agit de ITC pour Intelligent Traffic Control. Comme pour les autres, l’intelligence artificielle analyse les données des caméras de surveillance afin de manipuler les feux de signalisation en fonction du trafic. Lors des expérimentations, l’intelligence artificielle d’ITC aurait fait baisser de 30 % les encombrements routiers.
Découvrez ITC (Intelligent traffic control), une #IA capable de désengorger les embouteillages en récoltant des données en temps réel à partir de caméras de surveillance sur les routes et de manipuler les feux de signalisation en fonction des flux. https://t.co/w2XPFAme5I
— Vertiv (@VertivFr) May 30, 2022
Merci M. Robot. Seul l’avenir nous dira laquelle de ces solutions permettra d’éradiquer totalement les ralentissements routiers. Mais au regard des résultats affichés, l’intelligence artificielle semble enfin pouvoir nous permettre de reprendre la main sur la route. Si la perspective d’une baisse des bouchons est une bonne chose pour le quotidien, elle l’est aussi pour la planète car qui dit fluidité de trafic, dit aussi moins de consommation d’essence.