
Certaines pièces de la marque de jouet vont désormais être fabriquées à partir de canne à sucre. Une pièce supplémentaire en vue de faire de l’entreprise un grand édifice écologique.
En août dernier, nous vous faisions part de la volonté de LEGO de fabriquer des briques plus écologiques. Si les résultats semblaient encourageants, le projet coinçait encore. Les petites pièces ne passaient pas le contrôle qualité, pas tant en raison d’un problème de solidité que d’un revêtement pas assez brillant au goût des esthètes en interne. Eh bien, il y a du nouveau, et ça fait plaisir : les ingénieurs danois semblent avoir trouvé la parade.
Faire du vert avec du vert. Le géant du jouet vient d’annoncer que désormais, tous les éléments botaniques (arbres, buissons, feuilles…) seront fabriqués avec un plastique végétal. En l’occurrence du polyéthylène élaboré à partir d’éthanol, lui-même produit à partir de canne à sucre. Ces éléments apparaîtront dans certaines boites dans les mois à venir.
Derrière le clin d’œil de faire du vert avec du vert, LEGO entérine sa volonté claironnée depuis deux ans de développer des biomatériaux en mesure de remplacer le plastique ABS utilisé jusque-là. Et ce n’est pas rien quand on sait que la marque fabrique chaque année 30 milliards de briques.
Il y avait urgence car la fabrication de ces plastiques pétroliers pèse à hauteur de 90% des émissions en dioxyde de carbone de la firme danoise.
100% durable d’ici 2030. En investissant 130 millions d’euros dans la création d’un centre de recherches sur les matériaux durables et en s’associant avec WWF pour l’accompagner dans cette transition, LEGO avait clairement annoncé la couleur. La commercialisation de pièces en plastique végétal – certifié par le label Bonsucro Chain of Custody qui atteste de l’origine responsable de la canne à sucre – constitue une réussite notoire. Elle marque un premier pas vers l’objectif de la marque de produire toutes ses briques et packaging avec des matériaux durables d’ici 2030.
Un but accompagné par ailleurs d’une grande politique écologique à tous les échelons de la société. L’entreprise nordique veut tendre vers le « zéro déchet » et, depuis l’an passé, elle compense l’énergie consommée par la fabrication de ses briques par une production équivalente d’énergies renouvelables. Chez les écolos, on appelle ça une stratégie qui casse des briques.