
Des canulars qui peuvent vraiment mal tourner
Il y a des mots qu’il faut connaître pour être en phase avec son époque, des concepts qui surgissent et annoncent le monde demain. Souvent abscons au début, mais finalement puissants. Parfois inutiles ou même absurdes…comme le Swatting qui faisait tristement l’actualité ces derniers jours.
Le mot
Le “swatting” ? Ce mot est dérivé de “Swat”, ou Special Weapons And Tactics, le nom du GIGN américain. Il désigne un canular téléphonique qui se termine par l’intervention des forces de l’ordre chez la victime. La méthode est simple : les auteurs de la mauvaise blague appellent la police en masquant leur numéro. Au téléphone, ils se font passer pour des auteurs d’une agression et donne l’adresse de la cible du canular.
L’histoire
Jeudi dernier, trois adolescents français ont été condamnés à des peines allant de six mois avec sursis à deux ans de prison ferme. La bande avait fomenté un “swatting”, dans la nuit du 10 au 11 février 2015. Ce soir-là, Bibix – un pseudo – est en pleine partie de DayZ, un jeu vidéo de zombie, lorsque la police débarque chez lui. Elle l’accuse d’avoir poignardé sa compagne. Comme sa partie de jeu vidéo est retransmise en direct sur Twitch, la plate-forme de streaming, les gamers qui suivaient son jeu ont assisté à son interpellation…
Si la blague peut en faire sourire certains, parfois le canular prend une tournure dramatique. En 2014, le hacker UIcan avait utilisé la même méthode pour envoyer les forces de l’ordre au domicile des parents d’un journaliste de Rue 89, au petit matin. Cinq jours plus tard, le père de ce journaliste était plongé dans un coma artificiel après avoir fait un infarctus et est aujourd’hui décédé.
Les adeptes du mot
Les gamers ! La pratique est née aux États-Unis chez les joueurs en ligne, et notamment les “streamers” donc, qui se filment en jouant. Et si cet humour trash les amuse, en mode very bad trip…il faut savoir s’arrêter avant le drame.