
La situation en Ukraine, qui inquiète le monde entier, aggrave également l’inflation. Concernant l’essence, le 24 février, le prix du baril de pétrole a dépassé les 100 dollars, ce qui entraînera une énième hausse à la pompe de quelques centimes.
Une première depuis 2014. Personne ne peut nier l’effroi que provoque cette guerre entre la Russie et l’Ukraine. Et s’il y a des conséquences directes et désastreuses pour les Ukrainiens, d’autres auront un impact à l’échelle mondiale. Parmi les répercussions, on retrouve notamment la hausse des prix de certaines matières premières. Et donc aussi du prix du pétrole.
Le 24 février 2022, jour de l’invasion russe en Ukraine, le baril de Brent a dépassé les 100 dollars, une première depuis 2014, notamment à cause des sanctions économiques envers la Russie qui produit environ 10 millions de barils par jour de pétrole brut. Comme les prix à la pompe sont indexés en fonction de ce cours, fatalement, ils augmentent. Enfin, ils continuent de gonfler, puisque qu’en deux mois et demi, le cours du baril de Brent a grimpé de 35%. Ces hausses font qu’aujourd’hui en France, un plein revient à plus de 60 euros : le 28 février, le sans plomb 98 est en moyenne à 1,913 €/l, le sans plomb 95 à 1,832 €/l et le gazole à 1,774 €/l, selon ce site comparatif.
10- Sans surprise, le baril de pétrole repart à la hausse (+ 5 à 6 %) dans un contexte de fortes tensions internationales. Le brent repasse au-dessus du seuil symbolique de 100$. pic.twitter.com/Iao22lggvj
— fipaddict (@fipaddict) February 28, 2022
Plus de 2 euros le litre ? Plusieurs spécialistes alertent sur une flambée des prix d’ici quelques jours, notamment sur le cours du baril ne descend pas. Pour Olivier Gantois, le président de l’Union française des industries pétrolières, l’essence augmentera de 3 centimes dès cette semaine, comme il l’a indiqué au journal Le Parisien. Si le cours du baril poursuit son ascension, et qu’il atteint 120 ou 130 dollars, « alors la barre des 2 euros le litre de carburant devrait être franchie », écrit BFMTV.
Pour tenter de trouver des solutions face à ces hausses inévitables et mettre en place un plan de production supplémentaire, une réunion de l’Opep+ (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole) est prévue pour début mars, en attendant une accalmie, qu’on espère rapide, en Europe de l’Est.