
Et quand on parle du décollage du Volocity, on ne parle pas d’un prototype prêt à sortir d’un petit hangar devant trois experts, mais d’une commercialisation imminente.
Initiales VTOL. Plus que jamais, ça se bouscule dans le ciel pour une sorte de guerre des étoiles version miniature ; les constructeurs et start-ups rivalisent actuellement pour savoir qui, à force de dépôts de brevets et de vidéos de démonstration impressionnantes, parviendra à commercialiser le premier son VTOL (pour Vertical Take-Off and Landing aircraft). En français dans le texte : un aéronef à décollage et atterrissage verticaux. Et en plus clair encore : des véhicules non polluants capables de décoller et atterrir comme dans les meilleurs films de science-fiction (Blade Runner, Total Recall, Le Cinquième Elément, etc). C’est là que la start-up allemande Volocopter gagne peu à peu des places dans la course, puisque son hélicoptère électrique 4ième génération, le Volocopter, semble enfin achevé après 8 ans de recherche et développement.
What makes our air taxi uniquely #Volocopter? It's our committment to the inner city mission. What exactly that means, you can learn in our white paper by our CTO @jhboelens here: https://t.co/3vpRatcwoS#airtaxi #certification #mobility #urbanisation #innovation #evtol #airtaxi pic.twitter.com/r2ghw77gNe
— Volocopter (@volocopter) August 2, 2019
« Commande-moi un hélicoptère, je suis en retard pour le boulot ». L’entreprise ne fait aucun mystère de son objectif : réinventer la mobilité urbaine. Autrement dit, permettre aux citadins fatigués par la saturation du trafic sur les courtes distances de choisir un mode de déplacement aérien inédit ; une sorte de route du ciel permettant de se rendre à l’aéroport en évitant le périphérique bouché, ou même, pour les plus fortunés, de partir travailler en gagnant de précieuses minutes. Et sans polluer, on insiste, puisque le Volocopter est électrique. De quoi vous garantir des beaux couchers de soleil sans la culpabilité d’être un nanti saturant l’atmosphère de dioxyde de carbone avec votre taxi pour riche.
Des héliports bientôt partout ? Niveau performances, le Volocopter se pose là : 9 batteries et 18 moteurs électriques et des rotors alimentés par batterie avec une autonomie de 35 kilomètres pour deux personnes volant à 110 km/h. Une Rolls Royce des trajets courtes distances, et qui plus est éprouvé par plus de 1000 vols testés jusque-là (pour ceux qui auraient peur de finir comme Daniel Balavoine). Prochaine étape : un décollage public prévu à Singapour fin 2019, et le premier Voloport, station destinée à pulluler partout sur la planète, à la manière des bornes de taxi qu’on trouve à tous les coins de rue. Les experts estiment qu’il faudra encore 4 ans avant que le grand public ne puisse monter dans ces engins silencieux, mais à titre de comparaison, chaque année les Parisiens perdent 150 heures dans les embouteillages. De quoi relativiser sur ces 48 mois qui vous séparent de la liberté.