
La France avait déjà le plus grand nombre de "carrefours giratoires" d'Europe ; il était temps que les cyclistes aient leur part... C'est fait : le premier est dans le 14e arrondissement, derrière la gare Montparnasse.
Un grand tournant. Partout dans Paris, on a vu pousser des plots et des lignes jaunes. Ces « coronapistes » comme on les appelle, ont été installées en urgence pour ne pas saturer les transports en commun au moment du déconfinement et limiter le recours à l’automobile, trop souvent synonyme d’autosolisme. Mais pour la première fois, c’est bien plus qu’une voie que Paris a mis en place : c’est un véritable rond-point.
Partager la chaussée, pas les dangers. C’est une piste giratoire, séparée des voitures et protégée, à double sens qui permet donc de contourner entièrement la place de Catalogne sans avoir à se confronter aux voitures. Ce qui fait sa principale différence avec un carrefour où chacun doit se croiser, certains avec moins d’assurance que d’autres… La signalisation au sol ne laisse aucun doute pour les automobilistes qui n’ont plus d’hésitation et ne mettent pas les cyclistes en danger.
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Paris 2.020. Proche de la gare Montparnasse, cet aménagement unique en son genre devrait trouver son lot d’utilisateurs… et accentuer encore le refoulement des automobilistes hors de Paris. Par essence, les coronapistes sont temporaires, puisqu’elles participent à la gestion d’une crise. Mais la maire de Paris ayant fait savoir son souhait de pérenniser au moins 50 km de voies, on peut supposer que ce rond-point restera au même titre que la piétonisation de la rue de Rivoli. Prochaine étape, un rond-point volant et indépendant des voitures, comme celui-ci aux Pays-Bas ?