
D’ici 2030, vous pourrez dire au revoir au "flygskam".
L’aviation commerciale électrique se précise. La compagnie aérienne low cost EasyJet, associée à la startup américaine Wright Electric, vient de dévoiler le calendrier d’un projet d’avion 100% électrique capable de transporter 186 passagers d’ici 2030. Objectif : être les premiers à proposer des vols courts – un peu moins d’une heure – entièrement propres. Si le programme est tenu, à la fin de la décennie, nous pourrons effectuer par les airs des Londres-Amsterdam, Paris-Genève ou Lyon Bordeaux avec une faible empreinte carbone.
Sous le capot, Wright Electric a élaboré un moteur baptisé « Wright 1 » dont la puissance équivaut à 1,5 MW associé à un onduleur de 3 kV. L’entreprise a d’ailleurs entamé une collaboration avec le colosse britannique de l’aérospatial BAE Systems afin de travailler autour du système de gestion de l’énergie. Avide de gagner la course à l’aviation propre, EasyJet s’est aussi associé à Airbus sur un projet d’avions hybrides et électriques présentant un ratio d’un moteur électrique sur quatre, affichant une puissance de 2 MW. Baptisé « E-Fan X », l’engin sera testé l’année prochaine.
Good bye flygskam. Point noir des projets d’avions commerciaux électriques, le poids et la taille des batteries demeure l’obstacle majeur aux avancées dans le domaine. C’est pourtant un sujet d’importance. Gros pollueur, le trafic aérien est responsable de 2 à 3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Cela dit, au train où EasyJet et consorts font avancer les recherches sur l’aviation propre, nous n’aurons bientôt plus honte de prendre l’avion.