
« Votre responsabilité est d’aller partout en France en voiture hybride ou électrique. Ce que je veux, c’est que vous, partout, vous alliez le faire gagner, parce que c’est notre projet ! Vive la République, vive la France ! » C’est en résumé le discours du gouvernement au sortir du conseil de défense écologique du 12 février dernier. Et tous les fonctionnaires vont devoir s’y mettre.
« Charité bien ordonnée commence par soi-même. » Lorsque vient l’heure de faire le point sur les ambitions environnementales, c’est la première expression qui nous vient à l’esprit. Car effectivement, niveau exemplarité, c’est un vrai « peut mieux faire ». La raison de cette mauvaise note est le parc automobile de l’ensemble des administrations, composé à 90% de voitures thermiques, autrement dit à essence. Maintenant que le réchauffement climatique et Greta Thunberg cognent fort à la porte, le chiffre fait un peu désordre.
La transition électrique, c’est maintenant. Que faire, alors que la part de voitures hybrides et électriques ne représente qu’environ 5% de la flotte du service public ? Agir. Et c’est ce que vient de faire le gouvernement via la ministre Élisabeth Borne, en charge du transport, en annonçant les mesures prises pour atteindre les 50% annoncés par la loi de transition écologique.
Comment faire pour que les 2,4 millions agents de l’État incarnent le vent du changement ? Promettre la mise à neuf du parc automobile public, tout d’abord, avec obligation pour tous les ministres et préfets de progressivement passer aux voitures électriques, mais aussi installation de 500 bornes de recharge sur les points centraux de l’administration.
C’est tout ? Absolument pas. Le président devra aussi montrer l’exemple en optant pour un modèle français hybride. Pour les agents qui aimaient prendre l’avion, ce sera désormais impossible pour les trajets de moins de 400 kilomètres (Greta likes this!). Quant à ceux qui aiment le vélo, en revanche, ils bénéficieront à compter de juillet d’un bon point avec une « prime » de 200 € par an s’ils optent pour la pédale (ou le covoiturage).
Qui pourra se plaindre de cette initiative ? À priori, personne. Dans certains services publics, on n’a cela dit pas attendu cette mesure pour donner l’exemple : quelques agents de la police parisienne testaient déjà la voiture électrique en 2018. Après le En Marche !, voici donc le En Route ! Et tout cela grâce à l’argent du contribuable. C’est toujours mieux que de financer des sous-marins nucléaires.
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