Bienvenue dans la boite. De nombreuses villes envisagent des téléphériques pour remplacer leurs rocades mais il y a des cabines qu’on utilise déjà tous les jours, plusieurs fois et à tout âge. Cela semble risible puisqu’on n’y passe pas plus d’une minute et qu’on est rarement plus que dans une voiture, mais n’en doutez plus : l’ascenseur est bien classé comme un moyen de transport. Il existe d’ailleurs une Fédération des ascensoristes, ces professionnels qui créent et entretiennent plus de 530 000 ascenseurs en France.

Les chiffres fournis par celle-ci donnent le vertige : chaque jour, plus de 100 millions de trajets sont effectués par les cabines. Comparativement, les 14 lignes de métro parisiennes cumulent 1,52 milliard de voyages… par an.

La somme de ces voyages quotidiens à la vertical couvrirait une distance suffisante pour faire 25 fois le tour de la Terre en une journée.

Coincé dans les bouchons. La contrepartie est que comme tous les transports, l’ascenseur connaît ses heures de pointe. On passerait près de 2,5 jours chaque année à attendre l’ascenseur. Les dépanneurs enregistrent un temps de remise en état moyen inférieur à 4 heures selon la fédération ; et pour assurer ce service indispensable, ils ont eu l’autorisation de continuer à travailler pendant le confinement.

Innover pour aller plus vite. Pour réduire le temps de nos trajets, les ascensoristes ont inventé un nouveau système de prédiction : devinant où vous allez vouloir aller, la machine vous suggère de prendre l’ascenseur de gauche ou de droite, afin d’éviter des arrêts inutiles. Installé dans l’hôpital de Poitiers-La Milétrie, ce système a permis de réduire l’attente de 52 à 18 secondes en moyenne et d’accélérer les trajets de 108 à 51 secondes. Imaginez que les métros automatiques s’inspirent de cette technologie et vous accepterez soudain que, oui, l’ascenseur est bien un moyen de transport digne de notre respect.