
D’ici 2022, l’entrepreneur veut redonner vie à une marque de voitures de luxe française oubliée : Delage.
French touch. Née en 1903, la marque française a fait faillite dans les années 1930 et a définitivement disparu en 1956. Pourtant, Delage était aussi prestigieuse que Bugatti ou Delahaye et a remporté des titres majeurs, dont celui de champion du monde des Grands Prix en 1927. Pour que ce passé revienne à la vie, Laurent Tapie a trouvé le propriétaire de la marque et va relancer cette griffe d’exception. « Passionné d’automobile depuis l’enfance, j’ai toujours eu envie de créer mon hypercar et quand je me suis lancé, il y a plus de deux ans, j’ai tout de suite pensé à Delage », raconte l’homme d’affaires à Paris Match.
Semblable à une monoplace de course, la D12 mesure 4,73 m de long, 2 m de large et pèse 1230 kg. Une version « Club » de 900 chevaux grimpe à 360 km/h, une fois le pied au plancher, et abat le 0 à 100 km/h en 2,5 secondes. Mais la marque prépare aussi une version hybride Gran Turismo, de 1004 chevaux (hors 82 kW du moteur électrique), parfaitement homologuée pour la route. Toutefois, ce ne sont ni les formes arrondies des ailes et des vitrages, ni les motorisations qui surprennent le plus concernant la nouvelle Delage. C’est que la D12 sera la première voiture du constructeur en… 69 ans.
Champions. Rassemblant une écurie de vainqueurs pour ce projet, Laurent Tapie a confié la conception de la supercar au champion de F1 Jacques Villeneuve tandis que la charge technique atterrit entre les mains de Benoit Bagur, double champion sur GT chez SEAT. Les premières D12 seront livrées en 2022 pour un prix proche de 2 millions d’euros.