
Après le vent, le charbon et l’essence, l’énergie électrique prend désormais le relai sur les voies maritimes. Du moins chez nos voisins d'Europe du nord.
Il est un gros navire, qui navigue sur les rives, sans polluer pour autant… Non, ce n’est pas le retour de la galère mais l’arrivée du moteur électrique sur l’une des plus grosses embarcations de ce type au monde. Bardé du pavillon danois, ce ferry a réalisé son premier voyage entre deux îles du pays en août dernier et est entré en service en septembre dans la foulée. Nommée Ellen, l’embarcation a représenté un véritable défi pour ses concepteurs car ils ont dû réfléchir la structure du bateau selon son alimentation afin d’économiser le plus de poids pour augmenter l’autonomie.
Green boat. Grâce à un travail acharné et un partenariat financier avec l’Union européenne, les ports insulaires de Fynshav et Søby, distants de 23 kilomètres, sont désormais reliés sans énergie fossile. La ligne est exploitée entre cinq et sept fois par jour et 200 passagers ainsi que 30 voitures peuvent profiter du trajet. Le bateau, quant à lui, doit être rechargé toutes les vingt minutes lors de l’amarrage et la nuit, car il ne dispose que d’une autonomie de 40 kilomètres. Pour ce qui est de l’énergie, elle est locale et provient des éoliennes situées sur la côte.
Les règles du jeu changent. Le secteur maritime cherche à redorer son blason. À partir de janvier 2020, le plafond de la teneur en soufre du fuel autorisé par l’Organisation Maritime Internationale baisse de 3,50% à 0,50%. Cependant, dans certaines zones du globe comme la mer du Nord et la mer Baltique, la teneur maximale autorisée est de 0,1%. Pour ce qui est d’Ellen, il n’y a pas de problème : son carburant est garanti sans soufre ajouté.