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Le Code de la route a 100 ans : comment a-t-il évolué depuis 1921 ?
Robin Ecoeur |  31/05/2021 10:10
Le Code de la route a 100 ans : comment a-t-il évolué depuis 1921 ?

Critiqué mais indispensable, le Code de la route a déjà 100 balais dans les dents. Des règles nationales qui ont connu de majeures évolutions, notamment en 1958 contre l’alcool au volant ainsi que dans les années 90 avec le permis à points. Des durcissements qui n’ont qu’un seul but : réduire le nombre d’accidents sur les routes.

16 fois plus gros. Après la Première Guerre mondiale, l’automobile est en plein essor. Un projet, lancé en 1909, est sur le point de voir le jour : le Code de la route. Les choses s’accélèrent en 1919 quand un « décret concernant la réglementation de l’usage des voies ouvertes à la circulation publique » est adopté. Il donne par exemple la priorité à droite, oblige les conducteurs à dépasser par la gauche et change finalement de nom pour devenir le Code de la route. Le 27 mai 1921 marque le début de son entrée en application officielle sur le territoire français.

Mais ce code n’est pas figé dans le marbre, bien au contraire, et évolue au fil du temps en fonction des nouvelles technologies, des usages, du nombre de voitures sur les routes et du comportement des automobilistes. En 1921, il faisait 15 pages. Il en fait environ 250 aujourd’hui. Trois exemples : les feux rouges, les ronds-points et les excès de vitesse, en 1921, n’existaient pas.

Alcool au volant, danger au tournant. L’une des premières évolutions arrive presque en même temps que les premières auto-écoles. En 1958, le Code prend sa forme actuelle, et permet de sanctionner les conducteurs en état d’ivresse ainsi que ceux « sous l’empire d’un état alcoolique ». De nouvelles infractions sont alors créées pour empêcher les automobilistes de boire avant de prendre le volant (c’est encore compliqué, et en plus, la ceinture de sécurité n’est pas encore obligatoire).

En 1965 arrive l’alcootest, puis cinq ans plus tard les premiers seuils de taux d’alcoolémie : 0,8 g/l de sang égale une contravention ; 1,2 g/l pour un délit. En 1973, une invention suédoise fait son apparition : la ceinture de sécurité. En cause, le nombre de morts sur les routes en 1972, une « année noire », comme l’écrit la Sécurité Routière (18 034 décès sur l’année). Elle deviendra réellement obligatoire en 1979 en France à l’avant uniquement et sur toutes les routes. Sans surprise, le Code de la route s’adapte et sanctionne les conducteurs qui ne la portent pas. Entre temps, entre 1972 et 1979, la mortalité routière chute de presque 30 %. Les voitures deviennent plus fiables et les règles régulent mieux le comportement des automobilistes.

Coucou le permis à points. Dans les années 80, la guerre contre l’alcool au volant s’intensifie. Le taux pour un délit descend à 0,8 g/l et la possibilité du retrait de permis en cas de forte ivresse débarque en 1986. L’année 86 marque aussi le début du… contrôle technique (il deviendra obligatoire en 1992) suivi en 1990 par le port de la ceinture à l’arrière, tout comme le permis à points. Chaque conducteur dispose de 12 points qu’il peut perdre en commettant des infractions et récupérer en effectuant un stage de sensibilisation à la sécurité routière. Toujours dans le même optique, c’est-à-dire réduire le nombre de morts, le taux d’alcool au volant est abaissé à 0,5 g/l de sang en 1995. La campagne de l’époque : « après deux verres, tout s’accélère ». 

Le nouveau millénaire apporte aussi son lot de nouvelles mesures. Dès 2003, les radars automatiques font leur apparition (on roule encore trop vite en France). Le code de la route doit lutter contre une nouvelle évolution majeure : le téléphone portable. En 2003, son interdiction au volant entre en vigueur. Téléphoner ou conduire, il faut désormais choisir. En parallèle, des campagnes sont lancées, notamment celles avec Sam (celui qui conduit, c’est celui qui ne boit pas ») pour toujours enrayer le problème de l’alcool au volant, véritable fléau. D’ailleurs, cette infraction coûte désormais un retrait de 6 points sur son permis.

https://twitter.com/Interieur_Gouv/status/882978681777524736

Ça baisse, mais c’est toujours trop. « Les règles ont été multipliées car le trafic a évolué, il y a de plus en plus de monde. Il a fallu réguler toute cette cohabitation entre les usagers, les piétons » a indiqué Michel Goepp, directeur des Codes Rousseau, à France 3. Il y a aujourd’hui près de 600 panneaux de signalisation à reconnaître, des règles concernant l’écologie ou encore les pistes cyclables et la cohabitation avec les vélos. Et nul doute qu’il continuera d’évoluer avec le temps, et la démocratisation des voitures électriques, autonomes voire volantes.

Mais le Code de la route, critiqué, permet de limiter les accidents. Si l’on comptabilisait plus de 18 000 décès en 1972, l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière recense 3 244 décès en 2019, alors que le nombre de conducteurs est passé à près de 40 millions. Même s’il reste toujours trop haut, la baisse est significative. Et le Code de la route en est le garant.

Crédit photo : @Ornikar.

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