
Vu le nombre d’accidents impliquant un cycliste, on en aurait bien besoin à Paris.
C’est un nouveau type de radar mobile dont le capteur est fixé par les policiers canadiens sur leur guidon de vélo. Lorsqu’un véhicule les dépasse, le dispositif mesure la distance laissée par le conducteur. Si elle n’est pas réglementaire, les agents n’ont plus qu’à appréhender l’automobiliste.
Un mètre, c’est le minimum. Le code de la route canadien considère la même distance minimale autorisée que nous, à savoir au moins 1 mètre en agglomération et 1,50 mètre sur les autres routes. Déjà testé à Ottawa, c’est la police de Montréal qui l’a mis en place fin août. Pour le moment, les agents se contentent de faire de la prévention auprès des conducteurs arrêtés, mais par la suite ils encourront une contravention de 313 dollars, soit 210 euros. Deux étapes pour faire changer les mentalités.
Se rabattre sans abattre. En France, le code de la route prévoit une amende moins élevée (135 euros seulement) mais assortie d’un retrait de trois points. Ce qui ne semble pas suffire à inciter les automobilistes à la prudence lors de leur dépassement. En 2018, 175 cyclistes ont perdu la vie sur les routes de France et 147 autres ont été blessés rien qu’à Paris au cours du dernier trimestre. Bien sûr, il reste l’astuce de la frite pour se protéger, mais on préférerait que les automobilistes réalisent que se rabattre trop tôt, c’est mettre une vie en danger.