
L’entreprise californienne Exosonic, spécialisée dans les avions supersoniques, vient de signer un contrat avec l’US Air Force pour imaginer le futur jet présidentiel. Sa vitesse permettrait de faire Washington-Paris en trois heures. En revanche, le décollage n’est pas prévu avant 2035.
Super Air Force One. On ne sait pas qui sera, en 2035, le ou la Président(e) des États-Unis. Mais on peut déjà imaginer la manière dont il ou elle se déplacera. En septembre 2020, l’US Air Force a signé plusieurs contrats avec des entreprises spécialisées pour leur confier une mission : développer le futur avion supersonique destiné à l’administration fédérale américaine. En résumé, concevoir le futur jet utilisé par le président et ses collaborateurs (vice président, diplomates, etc.) pour se déplacer à travers la planète. Parmi les startups retenues, on retrouve les Californiens d’Exosonic, qui ont partagé avec CNN les premières images de leur concept, prévu au plus tôt pour le milieu des années 2030.
Plus rapide que le Concorde. Exosonic s’est inspiré de son avion commercial de 70 places, en cours de développement, pour imaginer celui du futur président. Ce dernier serait plus petit (31 places seulement) mais tout équipé pour un confort optimal (plusieurs cabines, deux cuisines, sièges en cuir rotatifs, écrans, connexion Internet, etc.). Sa vitesse serait de 2222 km/h, soit plus du double d’un avion de ligne classique, dont la vitesse moyenne est estimée à 900km/h. Selon CNN, l’avion pourrait effectuer jusqu’à 9260 kilomètres, soit assez pour aller de Los Angeles à Paris en quatre heures par exemple.
New York-Londres en 90 minutes. Pour que les avions supersoniques fassent leur retour, la NASA a lancé un programme baptisé « Low-Boom Flight Demonstration » pour tester la technologie du « low-boom », dont le jet d’Exosonic sera équipé. Cette dernière doit permettre de réduire drastiquement les nuisances sonores liées à ce type de vol, notamment pour ceux qui sont au sol, afin d’envisager de survoler des terres habitées sans déranger les populations. Et donc de permettre aux avions supersoniques de revenir dans le ciel.
Exosonic n’est pas la seule entreprise à plancher sur le futur jet présidentiel. Une autre société américaine, Hermeus Corporation, elle aussi retenue par l’US Air Force, a comme projet de construire un avion capable d’atteindre une vitesse de plus de 6000 km/h (oui !) pour réaliser New York-Londres en 90 minutes. L’entreprise affirme avoir testé avec succès un premier prototype de moteur. Impossible donc de savoir exactement dans quel appareil les futurs présidents voleront. Mais on est sûr d’une chose : ils se déplaceront très, très vite.