
Depuis ses débuts en 1930, puis son avènement dans les années 1960, l’autoradio est encore aujourd’hui un objet incontournable et indispensable pour les conducteurs et les passagers.
Il y a comme un petit rituel chez de nombreux conducteurs. Une fois la ceinture mise et le coup dans le rétro donné, on allume l’autoradio. Même si aujourd’hui certains véhicules ont désormais des écrans tactiles à la place de la bonne vieille radio encastrée, le plaisir reste intacte, que l’on écoute les informations, une émission ou son disque préféré.
Avant la télévision et Internet, il y avait donc la radio, l’un des seuls moyens de communication pour recevoir des informations rapidement (avec les journaux). En 1930, alors que des voix s’élèvent et jugent ce nouveau concept dangereux pour les conducteurs (qui pourraient les distraire), Paul Gavin, qui possède une entreprise avec son frère, commercialise l’un des premiers autoradios au monde (il en existe depuis 1922). Pour montrer que son invention tient la route, il fait le trajet de Chicago à Atlantic City, soit plus de 1300 kilomètres, avec la radio allumée, et arrive pile à l’heure pour la Radio Manufacturers Association Convention où il impressionne tout le monde. Paul fonde ensuite la société Motorola (oui celle qui fabriquait aussi des téléphones portables) et débute par vendre quelques autoradios, un produit de luxe à l’époque. La compagnie fournit surtout les policiers et les municipalités. Elle se diversifie ensuite pour fabriquer des talkies-walkies pour l’armée durant la guerre puis le premier téléphone portable en 1973.
Période de transition. En Europe, les premiers autoradios arrivent dès 1932. Il faut les raccorder aux batteries des voitures pour que ça fonctionne et possèdent un son monophonique. Pour trouver sa station, il faut tourner un bouton rotatif. Des marques comme Philips ou encore Blaupunkt proposent des modèles. Mais avant les années 1960, ils coûtent relativement cher, ne sont pas intégrés aux véhicules et ne fonctionnent pas encore en FM, mais en AM. La société Blaupunkt remédie à ce problème dès 1952 avec le premier autoradio FM. Les entreprises essaient encore de trouver le meilleur moyen d’allier musique et voiture. Le premier autoradio qui recherche automatiquement les stations débarque aussi à cette période-là (1953) et la marque Chrysler tente même d’installer des mini-platines pour écouter des 45 tours. Comme il ne s’agit pas de l’outil le plus pratique en voiture, son idée ne marchera pas. Pour son autoradio encastré dans le véhicule, avec une taille raisonnable, il faut attendre 1955.
Dans les années 1960, la démocratisation de la FM, l’arrivée des bandes magnétiques (cartouches) puis de la première radio stéréo en 1969 vont aider à rendre cet accessoire populaire auprès des conducteurs, de plus en plus nombreux depuis les années 1950.
Le duo K7-CD. En 1973, Philips sort un autoradio stéréo avec un lecteur cassette, la FM et un système de « Turnolock » qui permet de pré-enregistrer une station de radio. Les technologies continuent de faire évoluer les appareils : la cassette, bien évidemment, qui remplace très vite les cartouches (trop fragiles), puis le CD dès 1984 avec le CDX 1 de Pioneer. La K7 résiste un temps avant que le CD ne prenne le dessus dans les années 1990 (même si de nombreux autoradios possédaient les deux lecteurs).
Depuis l’entrée dans le 21ème siècle, ce sont les écrans, le Bluetooth, le MP3 et maintenant la 4G qui ont fait évoluer cet accessoire. D’ailleurs, en 2011, la majorité des constructeurs ont arrêté de fabriquer des autoradios K7. La fin d’une époque. À votre avis, il ressemblera à quoi l’autoradio du futur ?