
Pour lancer le service dès l’an prochain, ce sont des SUV automatisés qui tournent aujourd'hui. Mais dès 2021, Zoox lancera son propre véhicule autonome bidirectionnel.
Moins connue que Waymo ou Uber, Zoox pourrait bien être la startup qui va relancer l’intérêt de l’industrie des taxis autonomes. Après avoir déployé des véhicules de test autour de San Francisco en 2018, l’entreprise australo-californienne a obtenu cette année l’agrément des autorités du Nevada pour faire tourner ses voitures à Las Vegas… et emmener des passagers à son bord.
Un choix motivé par le fait que la ville compte une large variété d’infrastructures routières (ponts, échangeurs, doubles voies réversibles…) qui présentent des situations de trafic exhaustives parmi lesquelles une circulation importante même la nuit ou une interaction forte avec les piétons, dans des conditions climatiques intenses.
Cinq SUV autonomes bardés de capteurs roulent donc déjà dans la capitale des casinos jour et nuit pour exercer les intelligences artificielles. L’objectif avoué est de mettre en circulation une trentaine de taxis sans chauffeur dès 2020. Le temps pour Zoox de mettre la dernière touche à son propre véhicule électrique : le très attendu Boz prévu pour 2021.
Cet étrange habitacle aux formes futuristes et dépourvu de pare-brise sera propulsé par quatre moteurs intégrés aux roues. Symétrique, il n’a ni avant ni arrière défini puisqu’il est bidirectionnel, ce qui lui évitera de fastidieux demi-tours.
Fondée en 2014 comme un délire visionnaire du designer australien Tim Kentley-Klay, la startup a depuis récolté 800 millions de dollars en levées de fonds. Jesse Levinson est depuis devenu son PDG, un ancien camarade de Sebastian Thrun à l’université de Stanford et d’Anthony Levandowski, deux pères de la voiture autonome. Une collusion qui irrite d’ailleurs Tesla au point de poursuivre Zoox pour vol de technologie… Comme vous le voyez, on n’a pas fini d’en entendre parler.