
270 chevaux, c'est assez pour monter n’importe quelle colline et envoyer de la poussière aux quatre coins de la Terre sans la polluer. Alors, paré ?
Le tube de l’hiver. C’est sûr qu’ici, ce n’est pas le design qui va vous faire tourner la tête. L’Ariel Nomad est comme tous les buggys, un assemblage de tubes en métal pour accueillir deux sièges baquets sous lesquels hurlent quatre roues crantées démesurément grandes. À ceci près que celui-ci est plus silencieux puisque sa motorisation est 100% électrique et tout aussi expérimentale.
Deux moteurs et 270 cc. La société de développement de groupes motopropulseurs américaine BorgWarner s’est amusée ici à réaliser un montage de moteurs pour obtenir 350 V. Le bloc batterie fournit ses 30 kWh et profite de recharges grâce au freinage régénératif. Enfin, l’équipementier s’est assuré d’avoir un système de refroidissement liquide. En tout, la propulsion rassemble 270 chevaux. Avec une petite merveille cachée : les deux roues arrières sont indépendantes, participant séparément au couple et offrant une direction plus précise. Pour faire simple, ce buggy est une fusée qui se conduit avec deux doigts.
Mais pour BorgWarner, la vraie performance est ailleurs : la boite n’a mis que six mois à fabriquer cette machine de guerre. Grâce à leur chaîne de montage « Ariel », ils ont divisé par deux le temps nécessaire à cette prouesse. Ils pourraient alors envisager de la commercialiser eux-mêmes mais plutôt que de mettre en vente le Nomad, ils préfèrent se servir de ce véhicule de démonstration pour démarcher les constructeurs et ainsi confirmer leur position de « leader dans le domaine de l’électrification », selon les termes de son vice-président, Hakan Yilmaz. Ce qui signifie que, dans un monde de startups, n’importe qui pourrait se tourner vers BorgWarner pour électrifier sa voiture électrique et en faire une bête de course.