
Le corps peut-il devenir une œuvre d’art ? Et l’architecture clairement érotique ? Une artiste américaine pense que oui. Sur son compte Instagram, elle contourne la censure des algorithmes avec ses mashups archi… chauds.
Des collages immédiats. Instagram est devenu une jungle sociale, et pas facile de s’y faire remarquer quand on est un(e) artiste. Encore moins si l’on est tenté d’exposer des corps nus, puisque la pudeur imposée par les réseaux sociaux est telle que même des œuvres mythiques (comme une toile de Modigliani récemment) sont automatiquement censurées à l’apparition du premier téton. Pour contrer cette tendance de puritanisme 2.0, Giulia, aka Scientwehst a lancé la sienne : « l’archisexture », un terme inventé par les médias pour décrire ses travaux publiés sur Instagram, où chaque partie « sensible » des corps est recouverte par des monuments célèbres. À chaque fois, l’illusion d’optique est parfaite.
Porno manifesto. Certains crieront sans doute à la vulgarité, mais c’est un peu rapidement oublier que l’art, le vrai, est aussi fait pour choquer et repousser les murs, littéralement. La preuve encore, récemment, avec la polémique sans queue ni tête autour de « Domestikator », une création très équivoque qui devait être exposée au Jardin des Tuileries, à Paris, avant que le Musée du Louvre… ne débande. Il est vrai que l’acte sexuel était pour le coup sans équivoque.
À sa manière, l’artiste Scientwehst répond à cet obscurantisme par des créations où l’imagination du spectateur prend le dessus sur l’obscène. Un (bon) coup de génie qui lui vaut depuis quelques jours de fantastiques retombées médiatiques, avec à la clé presque 90 000 abonnés à son compte qui semblent avoir dit oui à ses fesses géométriques. En attendant l’expo au MoMA, on ne sait toujours pas si la masturbation rend sourd, mais au moins, les œuvres d’art de Giulia ne vous rendront pas aveugles.