
La bonne nouvelle ? Le fameux projet Titan de la marque à la pomme, consistant à bâtir une voiture électrique autonome, est toujours d'actualité. La mauvaise ? Personne ne sait encore quand cette voiture Apple sera commercialisée.
Fake news. Dès qu’il est question d’Apple, les esprits s’emballent. Cela remonte aux mythiques présentations de Steve Jobs, milieu des années 2000, lors de keynotes diffusées en direct pour présenter iPhone, iPad et autres petites trouvailles qui ont depuis changé notre quotidien. Neuf ans après son décès, les fantasmes continuent d’entourer la sortie du moindre produit. On peut s’en rendre compte ces derniers jours avec les rumeurs d’une sortie anticipée de l’Apple Car, annoncée en 2017 par son successeur Tim Cook, qui admettait à l’époque que l’entreprise travaillait sur un modèle autonome (capable de rouler sans chauffeur) et siglé Apple. Une petite révolution, en somme. Encore une.
Mi-décembre 2020, alors qu’on pensait le projet Titan rangé au fond des cartons, plusieurs sources (dont la très respectée agence américaine Reuters) semblaient confirmer que l’Apple Car pourrait finalement arriver plus vite que prévu, avec une production entamée dès 2021… pour une commercialisation vers 2024. Il n’en fallait pas plus pour que les designers du monde entier n’y aillent de leurs croquis pour imaginer le “physique” de ce véhicule du futur, et que d’autres petits plaisantins ne se fendent de vidéos virales, comme celle ci-dessous. Quitte à semer le doute dans la tête du public.
Pas avant 2025… ou 2027. En vérité, il faudra attendre encore un peu. C’est l’avis définitif de l’analyste Ming-Chi Kuo, à lire comme une bonne douche froide. De un, toutes les innovations Apple ne sont pas des réussites commerciales (voir l’Apple Watch ou le HomePod), de deux la marque américaine ne dispose d’aucune expérience sur le secteur automobile, et aurait donc besoin de plus de temps que prévu, sur un marché en pleine restructuration, pour s’imposer avec une voiture électrique (autonome ou pas). De quoi espérer une date de lancement entre 2025 et 2027, mais pas avant.
Ce que l’on sait, en revanche, c’est que les équipes de Tim Cook semblent privilégier la piste d’une batterie électrique composée de lithium fer phosphate (LFP), qui présente plusieurs avantages, parmi lesquels celui d’être moins coûteuse, moins imposante et plus résistante. Pour arriver à s’aligner sur ses propres standards, Apple aurait en outre débauché plusieurs ingénieurs de chez Tesla. De quoi mieux comprendre la sortie gratuite, sur Twitter, de l’emblématique Elon Musk, qui dévoilait voilà quelques jours avoir tenté de revendre Tesla à Apple en 2017, alors que sa société était au plus mal. Tim Cook avait poliment botté en touche, privilégiant ainsi l’idée qu’Apple planchait déjà sur son propre véhicule et ne voulait pas devenir une marque de suiveur.
Strange, if true.
– Tesla already uses iron-phosphate for medium range cars made in our Shanghai factory.
– A monocell is electrochemically impossible, as max voltage is ~100X too low. Maybe they meant cells bonded together, like our structural battery pack?
— Elon Musk (@elonmusk) December 22, 2020
Pour l’heure donc, et comme dirait l’autre, la seule chose qu’on sache est qu’on ne sait rien. Oui, une voiture Apple devrait voir le jour. À quoi ressemblera-t-elle ? Personne ne le sait. Quand sera-t-elle mise à la vente, et à quel prix ? Aucune info n’a été confirmée. Il est à craindre qu’elles arrivent tardivement, alors que la voiture électrique est en passe de s’imposer comme la référence des années 2020 et que l’ensemble des constructeurs opèrent déjà un virage du thermique à l’électrique. Espérons simplement que les Apple Cars, quand elles sortiront du garage, tiendront mieux la charge que les smartphones de la même marque.