
Cette navette ultra légère est destinée à relancer les petites lignes abandonnées par la SNCF et à offrir une alternative à la voiture individuelle dans les territoires ruraux.
Des trains partout. Il y a deux ans, Jean-Baptiste Djebbari nous l’avait dit lors d’une interview : « L’État souhaite impulser le rassemblement de tous les acteurs au sein d’une filière d’innovation pour redévelopper le « train léger » en France. ». Jusque là, nous ne savions pas à quoi pouvait ressembler cette innovation; mais on connaît désormais son nom : Flexy. Ce petit « train léger » développé par la SNCF durant 36 mois veut donner un nouvel usage aux voies et diviser par deux les coûts de fonctionnement des solutions ferroviaires classiques. Un dispositif qui s’adresse en priorité aux petites lignes ferroviaires fermées.

60 km/h pour 9 passagers. Flexy pourra rouler à la fois sur la route et sur le rail. Il permettra ainsi d’acheminer les habitants au plus près des lieux de vie et des activités sans être limité à des arrêts en gare. La desserte sera plus fine et les habitants des villages aux alentours des stations n’auront enfin plus besoin de prendre leur voiture pour aller prendre le train.
Alimenté par un moteur électrique, Flexy n’a pas vocation à devenir une ligne à grande vitesse. Elle pourra aller à un maximum de 60 km/h sur la voie ferrée tout en disposant de 9 places assises. La réservation se fera sur application mobile et les voyageurs connaîtront l’emplacement de la navette en temps réel. Pour plus de convivialité, la conduite sera manuelle avec un conducteur professionnel embarqué.
Chantiers ruraux. 80 % du trajet de Flexy sera réalisé sur rail. Son implémentation sur le territoire demandera quelques aménagements et des plateformes devront être installées pour permettre d’entrer et de sortir du rail, et surtout pour que deux Flexy se croisent sans s’emboutir. La première expérimentation, sur une ligne pilote en région, est quant à elle prévue pour 2024.


