Four électrique et recyclage. On ne sait pas si cela vous intéresse, mais on vous le dit quand même : la (très) grande majorité des rails du réseau ferroviaire en France viennent de Moselle. Plus précisément d’Hayange, la ville « des hauts fourneaux ». En juillet dernier, l’usine France Rail Industry a été rachetée par le groupe britannique Liberty Steel qui a pour ambition de devenir le leader européen en matière de production d’acier vert à destination des grandes entreprises de transport. 

Assez logiquement, des discussions ont commencé entre le groupe anglais et la SCNF pour homologuer un « rail vert ». C’est désormais chose faite : grâce à un four électrique et le recyclage de l’acier, l’usine arrive à fabriquer des rails en émettant 60 à 90% de CO2 en moins que via un procédé dit « traditionnel ». Concrètement, la méthode employée émet « 180 kilos de CO2 par tonne d’acier, contre 1,8 tonne en utilisant des hauts fourneaux conventionnels », comme l’indique ce site spécialisé dans le BTP.

https://twitter.com/GroupeSNCF/status/1349028785040068608

Neutre en carbone en 2030 ? Pour entrer dans les détails, sur le site d’Hayange, de la ferraille d’acier recyclée passe dans un four à arc électrique afin de produire des « barres d’acier rectangulaires qui peuvent ensuite être laminées en rails », explique le site spécialisé.

SNCF Réseau a homologué ses rails, annonçant ainsi le déploiement de ces derniers sur le réseau ferroviaire français sur les prochains mois, sur les chantiers Retiers-Châteaubriant (Bretagne) et Saintes-Saint-Mariens (Nouvelle-Aquitaine). Mais si vous pensez que ces avancées sont déjà conséquentes en termes d’émissions de CO2, attendez un peu la suite. L’objectif de la SNCF est « de rendre les rails complètement neutres en carbone d’ici 2030 ». Comment ? On ne sait pas encore. Mais au-delà de l’ambition, il faut surtout avoir les moyens.

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