
Connue pour ses bicyclettes à moteur, la marque française a su se reconvertir pour se consacrer au deux-roues le plus en vogue de l’année 2020.
Petit rappel historique. Au début du XXème siècle, l’industrie automobile connait ses premiers balbutiements. C’est alors que deux ingénieurs français, Maurice Goudard et Marcel Mennesson, montent leur petite affaire de pièces détachées et d’accessoires pour automobiles et motocycles. Sous l’appellation Solex (leurs deux noms réunis n’étant pas compatibles d’un point de vue marketing), ils construisent et vendent des carburateurs en rêvant de faire une bicyclette à moteur.
Au sortir de la Première Guerre mondiale, leur production cartonne et Marcel Menesson a enfin les moyens de réaliser son idée de génie. En 1946, le projet germe enfin et le premier vélosolex de série sort des usines. La bicyclette qui roule toute seule est mise en vente à un prix inférieur à un mois de salaire, provoquant un succès énorme. Toutes les stars s’affichent avec le deux-roues révolutionnaire et on estime qu’en 1964, on vend 1500 machines par jour. Le succès s’étiole en fin de siècle et la production s’arrête en 1988.
Tel le phénix. Au 3ème millénaire, surfant sur la vague vintage, le Solex renaît de ses cendres. En 2005, il abandonne le moteur thermique et passe à l’électrique avec la commercialisation du E-Solex. Une idée qui n’a manifestement pas été bonne car dans les années 2010, la marque délaisse le modèle pour se concentrer sur le vélo électrique.
Avec un design proche du vélomoteur mythique de nos grands-parents, le vélo électrique Solex est conçu et assemblé en France. Il est disponible en quatre gammes : Intemporel inspiré de l’original, Vélo Solex pliable, Solexity et Solex Sport qui s’adapte à une grande variété de terrains. Tous à assistance électrique, ils vont de 1500 à 3000 euros. Des prix qui restent dans la moyenne du marché haut de gamme.
On innove, on innove. Après avoir fait pédaler ses usagers, Solex propose une nouveauté : SolexOn. Il s’agit d’un pneu qui se fixe sur n’importe quel vélo pour lui donner une assistance électrique en quelques tours de vis. Cette roue équipée d’un moteur électrique s’adapte à plus de 90% des vélos et coûte 800 euros. On l’a bien compris, l’avenir de Solex n’est plus le Solex, mais bien le vélo électrique.