
Ce bus autonome électrique roulera dans le Val-de-Marne et fera la liaison avec le RER, afin de limiter le recours aux voitures au sud de Paris. Une solution pour lutter contre la pénurie de chauffeurs ?
Ghost driver. Tard, une nuit de septembre 2022, un bus s’est arrêté devant l’arrêt Sucy-Bonneuil RER. Personne n’en est descendu ni y est monté. Puis le bus a refermé ses portes et est reparti, vide. Cela n’avait l’air de rien, mais c’était un sacré pari pour la RATP. Car il s’agissait de son premier bus autonome en circulation. Pas une navette, mais un véritable autobus 100% électrique.
La phase de test s’étant bien passée cet automne, le bus-robot s’apprête désormais à prendre des passagers. Il a en effet été officiellement affecté à la ligne 393 qui va de Sucy-en-Brie à Thiais, dans le Val-de-Marne.
La RATP présente un prototype de bus 393 complètement autonome, grâce à des caméras et des capteurs. Vous pourrez monter dès cet automne, mais il n’y aura qu’un seul exemplaire sur toute la ligne.@ClientsRATP #Vivatech pic.twitter.com/L4FKq1x6jR
— Numerama (@Numerama) June 18, 2022
Sans les mains. Long d’une douzaine de mètres, il peut accueillir 18 personnes assises. Son parcours couvrira 6 kilomètres, desservant 20 arrêt jusqu’à la station RER de Créteil Basse-Quinte. Il roulera à 30 km/h, conduit uniquement par une intelligence artificielle exploitant une caméra et des radars. Un chauffeur (nommé safety driver par la RATP) sera bien assis au volant mais, sur cette portion, il n’aura pas à toucher le volant. L’employé de la RATP reprendra la main entre Créteil et Thiais.
Plus de bus, moins de diesel. Sa mise en place sur la ligne 393 se fera progressivement cette année, au cours du trimestre. Comme l’automatisation des lignes de métro (14, 1 et prochainement la 13), cette innovation apportera une régularité de service permettant aux Franciliens de se passer de leur voiture. Ce qui, pour certain n’est pas un choix : des milliers de modèles diesel ne seront bientôt plus autorisés à passer le périphérique en raison de la mise en place de la ZFE du Grand Paris.
Les mauvaises langues ajouteront qu’un robot ne se met pas en grève mais plus pragmatiquement, cette innovation facilitera le recrutement de chauffeurs dont la régie parisienne manque encore cruellement…
Crédit photos : RATP (c)


