Voilà deux ans, la police parisienne avait montré l’exemple : en se dotant de treize Volkswagen électriques, elle inaugurait un changement dans les mentalités et symbolisait, à sa manière, le besoin d’une mobilité à la fois plus dure (pouvoir aller vite sans griller du diesel) et plus douce (appliquer le droit partout, sans polluer).

Il semble que l’idée a fait son chemin puisque ce sont désormais les policiers et gendarmes français qui bénéficieront progressivement d’une flotte 100% électrique. C’est le Sénat qui a sonné le coup de clairon et débloqué un budget de 75 millions d’euros permettant de remplacer une partie des véhicules de fonction avec 2300 voitures neuves, dont environ la moitié électrique, conformément aux engagements pris en 2015 dans le cadre de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte. Un bon début qui devrait concrètement permettre d’économiser 1,8 million de litres de carburant par an. En ces temps de restriction budgétaire sur fond d’urgence climatique, le renouvellement de l’équipement correspond selon le nouveau ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin “à 50% de plus que prévu pour 2020“. Qui s’en plaindra ?

Le Sénat vient d’adopter l’amendement du gouvernement consacrant 75 millions d’euros de crédits supplémentaires dès cette année pour le renouvellement et le verdissement du parc automobile de la @PoliceNationale et de la @Gendarmerie. pic.twitter.com/vo7vpaYebM

— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) July 19, 2020

Restera ensuite à verdir l’intégralité de la flotte du ministère (70 000 véhicules dont la moitié roulant encore au diesel), sachant que le plan voté par le Sénat comprend également 1150 vélos électriques mis à disposition des forces de l’ordre. Espérons que les voleurs roulent quant à eux en trottinettes électriques.