
En France, on s’intéresse peu à la voiture électrique mais… on en achète quand même beaucoup. Un pays plein de paradoxes.
Réfractaires. Bien que la fin du moteur thermique en Europe soit actée pour 2035, il semblerait que les Gaulois y soient particulièrement réfractaires. C’est en tout cas ce que l’on peut déduire d’une nouvelle enquête menée par le cabinet d’études allemand Statista dévoilant que les Français sont particulièrement peu attirés – c’est le moins que l’on puisse dire – par la voiture électrique.
La poupée qui fait non. L’étude est simple. Elle consiste en une seule question posée à un panel de 2 000 à 8 400 personnes issues de différents pays : « si vous deviez acheter une voiture, serait-elle électrique ? ». En France, 81 % des répondants ont tout bonnement dit « non ». Ce qui en fait le pays le plus récalcitrant. Oui, dans cette étude, la France est bonne dernière mondiale, ce qui contraste avec nos voisins suisse, anglais et allemand plus enthousiastes, répondant respectivement « oui » à 34 %, 33 % et 30 %. Plus étonnant encore, des pays que l’on aurait pensés plus sceptiques que les Français à adopter la voiture électrique s’avèrent finalement plus enclins, comme les Etats-Unis dont le panel se dit prêt à passer à l’électrique à 22 %.
⚡ Marché Auto : +26% de voitures électriques en août 2022 par rapport à août 2021 !
🚙 La part de marché représente 13,5% en août 2022 en France, tandis que les hybrides rechargeables reculent encore.https://t.co/M9ytEiQRAx#voiture #automobile #electrique— Mobiwisy (@mobiwisy) September 1, 2022
Bon marché. Comme à l’accoutumée, on pourra pointer du doigt le prix toujours relativement élevé des voitures électriques, une autonomie encore peu ample et un réseau de bornes publiques souvent décrits comme trop étriqué pour expliquer les réticences de nos concitoyens. Cela dit, lorsque l’on regarde de plus près les ventes de véhicules 100 % électriques en France, on s’aperçoit qu’elles dépassent les 10 % de part de marché en France au premier semestre 2022 et sont même en constantes hausse. Le Gaulois, finalement pas si réfractaire que ça, aimerait donc beaucoup plus la voiture électrique qu’il ne veut bien l’admettre.