
Après plusieurs mois de débats, relatifs à la loi climat, les députés viennent de confirmer l'interdiction le jeudi 1er avril des publicités vantant les énergies fossiles, et donc, le pétrole. C'est évidemment tout sauf une blague.
Un pas de plus vers l’électrique. Une pierre dans le jardin des 150 citoyens de la Convention citoyenne pour le climat : c’était l’une de leurs propositions phares, elle vient d’être adoptée. Et mieux que ça : renforcée. Le jeudi 1er avril, un amendement de la députée Aurore Bergé (LREM) a été adopté et le contenu est cinglant pour les industriels : comme avec les cigarettes, il sera bientôt interdit de communiquer dans les médias sur la commercialisation et la promotion des énergies fossiles. C’est encore plus que prévu initialement, puisque seule la commercialisation devait être visée.
🏛 Après 28 heures de débat, fière de l’adoption des 12 articles du Titre Ier du #PJLClimat 🌱
✅Mieux informer le consommateur sur l’impact environnemental
✅Lutter contre le blanchiment écologique dans la pub
✅Accélérer sur le vrac
✅Favoriser le réemploi#ClimatResilience pic.twitter.com/yTsPmcHtP1— Aurore Bergé (@auroreberge) April 2, 2021
Lutter contre le blanchiment écologique. Outre l’interdiction du “pétrole washing”, ce sont aussi les publicités mensongères qui sont dans le viseur, puisque les marques induisant en erreur le consommateur sur l’impact écologique de tel ou tel produit seront désormais coupables de pratiques commerciales trompeuses. À l’heure du tout bio et du 100% naturel affichés sur toutes les étiquettes, de quoi faire le ménage dans les rayons….
Bien, mais peut mieux faire. Comme précédemment dans les débats, une partie de la gauche et des écologistes pointent une loi climat n’allant pas assez loin, mais l’on est en droit d’affirmer que cela reste malgré tout un bon début. D’autant plus que le non-respect de l’interdiction pourrait forcer les marques à payer une amende équivalente à l’investissement des dépenses marketing pour les énergies polluantes.
À celles et ceux s’inquiétant que cette sanction punisse les médias, largement dépendants des investissements publicitaires du secteur énergétique et automobile, Aurore Bergé précise qu’une large part des publicités actuelles font la promotion des modèles électriques ou hybrides. Dernière nouveauté : l’obligation d’afficher la classe d’émissions de dioxyde de carbone, afin de donner le droit aux consommateurs d’être informés correctement. Un combat noble, en somme, qui en rappelle un autre : lutter contre les pubs de voitures considérées comme sexistes. Au moins ce combat semble avoir été enfin gagné.