33 500 véhicules par an. Opter pour l’Autotrain était une manière d’éviter les longs trajets sans se fatiguer et d’avoir, une fois arrivé sur place, sa voiture ou son scooter avec soi. Le service, qui a été mis en place dans les années 1960, permet donc de faire voyager son véhicule en train jusqu’à son lieu de vacances dans le sud de la France, dans des villes comme Nice, Marseille ou encore Toulon. Mais depuis quelques années, l’Autotrain, majoritairement utilisé par des retraités aisés qui rejoignent leur résidence secondaire, n’est plus du tout rentable. Selon Le Journal du Dimanche, il aurait fait perdre 6 millions d’euros à la SNCF en 2018, soit l’équivalent de son chiffre d’affaires. Sur l’année, quelque 33 500 véhicules ont voyagé par ce système. On est loin des 200 000 voitures que les trains transportaient dans les années 1960.

Trouver des alternatives. Même si cette solution est écologique (selon la SNCF, un trajet Paris-Nice n’émet que 9,2 kg de CO2 contre 83 kg en voiture), l’aspect financier prend le dessus. Pour faire face à la fin de l’Autotrain, l’entreprise a noué un partenariat en 2018 avec la startup Hiflow qui propose trois services pour « transporter » votre voiture d’un point A à un point B. Pour un Paris-Nice, la formule la moins chère débute à 98 euros avec un chauffeur particulier qui conduit votre véhicule (selon les disponibilités). Les deux autres sont très nettement plus onéreuses. Vous avez le choix entre un chauffeur professionnel (à partir de 844 euros) ou à un camion qui vous apporte la voiture chez vous pour 504 euros. Avec l’Autotrain, comptez 198 euros pour le même trajet.

Le service fera ses derniers trajets le 14 décembre. Le bon entretien des routes et les nouvelles offres de mobilités auront eu raison de l’Autotrain, en perte de vitesse depuis quelques années.