
Au pied le deux-roues ! Voici enfin la preuve de l'expertise chinoise dans le secteur des puces.
Sans les mains ! Un jour, à la place (ou en plus) d’un labrador en goguette, votre vélo vous suivra à la trace comme une ombre. À vrai dire, c’est déjà possible grâce au chercheur chinois Luping Shi. Équipé d’un gyroscope, de micros, caméras, moteurs pour contrôler les roues et la vitesse, et d’une batterie, le vélo dont il a récemment fait la démonstration s’équilibre tout seul, contourne les obstacles et répond même à de simples commandes vocales. Tout ça grâce à un nouveau type de puce informatique, la « Tianjic », qu’il a développée avec ses collègues de l’université Tsinghua à Pékin.
Made in China. S’il semble anecdotique, l’objet souhaite avant toute chose témoigner des avancées de la Chine dans le domaine. Révolutionnaire sans en avoir l’air, la puce Tianjic combine deux approches de l’intelligence artificielle. L’une d’inspiration neuroscientifique dont les circuits imitent étroitement le cerveau humain. L’autre fondée sur l’informatique et utilisant des ordinateurs pour exécuter des algorithmes d’apprentissage. En coopérant l’une et l’autre, ces deux approches simulent le fonctionnement de réseaux neuronaux artificiels et permettent la détection d’obstacles, l’équilibre de l’objet ou la reconnaissance vocale.
Le marché de la puce. De telles recherches pourraient être cruciales pour l’avenir de l’intelligence artificielle et a fortiori servir dans l’automobile ; un point important marqué par la Chine dans la compétition à la voiture autonome (à laquelle les États-Unis participent, rappelons-le, en s’inspirant des cerveaux de rats). À l’échelle mondiale, le secteur est d’ores et déjà un marché juteux qui devrait atteindre les 556 milliards de dollars d’ici 2026. Les véhicules partagés à la demande – pour beaucoup autonomes – représenteront à eux-seuls, selon les estimations du cabinet PwC, près d’un tiers de l’ensemble des bénéfices de l’industrie automobile. En pleine guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, la moindre avancée industrielle est bonne à afficher.