
Chercheur au MIT et footballeur pro
Il se marre sur la photo qu’il accole sur ses travaux scientifiques. Sourire aux lèvres, barbe bien fournie, une silhouette de boxeur, un mètre d’épaules moulé dans son maillot de footballeur pro, cet afro-américain de 25 ans ironise dès qu’on l’interroge sur cette double carrière, entre gazon et labo : ” Qui a dit que les chercheurs ne pouvaient pas devenir footballeurs ?”. Actuellement offensive guard (chargé de bloquer les adversaires défensifs) et numéro 64 de l’équipe de Baltimore Ravens, il poursuit ses recherches sur les algorithmes à multi grilles dans l’une des meilleures universités des Etats-Unis, le Massachusetts Institute of technology. “J’ai toujours été bon en math ” raconte le colosse. Un don, qu’il a su exploiter. “j’adore la compétition contre un problème. C’est ça un exercice de math mais aussi une partie de foot ou d’échec”. Pour lui donc ,”Un exercice de math…c’est une compétition contre un problème” et foot et maths se complètent. La suite de la démonstration, à base d’algo est restée obscure pour nous, mais il assure « Je veux que l’on se souvienne de moi comme d’un footballeur intelligent. »…Ou comment véhiculer des préjugés même quand on veut les éliminer !
Sa carrière professionnelle a débuté en 2014, dans son équipe où il est vite devenu “indispensable” selon ses camarades de jeu. Et si pour nous le football américain est associé à un jeu physique et quelques solides empoignades plutôt qu’aux spectre graphique ou à l’algèbre linéaire numérique, lui assure qu’il est inspiré dans ses recherches par le “jeu et le fait de rentrer dans ses adversaires” (sic)…Là encore notre niveau de math ne nous permet pas de suivre.