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Job à pourvoir : les compagnies aériennes cherchent de nouveaux pilotes en urgence
Robin Ecoeur |  19/05/2022 11:02
Job à pourvoir : les compagnies aériennes cherchent de nouveaux pilotes en urgence

Avec une reprise du trafic aérien plus rapide que prévue, les compagnies aériennes ont besoin de renfort dans les cockpits. L’année prochaine en Europe, les besoins sont estimés à 6000 nouveaux pilotes alors que seulement 1200 sortiront des écoles. Au niveau mondial, on parle d’un besoin de 612 000 nouveaux « capitaines » dans les 20 prochaines années.

Il n’y a plus de pilote dans l’avion. Pilote, un métier d’avenir ? À en croire les différents chiffres et analyses, la réponse est oui. Car comme l’indique France Inter, les compagnies aériennes font face à un réel problème : une pénurie de pilotes. Avec des avions cloués au sol durant la crise, et alors que les constructions de nouveaux appareils ont continué, le secteur a géré comme il a pu. De nombreuses compagnies aériennes se sont séparées de leurs pilotes les plus âgés et les plus expérimentés — et donc ceux ayant des salaires plus élevés — pour tenter d’équilibrer les finances.

Mais la reprise du trafic aérien, d’abord prévue pour 2024 – 2025, est bien visible dès cette année. Par exemple à Bruxelles, les chiffres parlent de 1,5 million de passagers en avril 2022, soit le chiffre le plus élevé depuis le début de la crise. Et même s’ils ne sont pas aussi bon qu’avant la pandémie, les données montrent que la reprise est bien réelle. « Aujourd’hui, on a des compagnies aériennes qui sont en train de se dire qu’elles vont avoir besoin de pilotes dans deux ou trois ans. Un pilote de ligne se forme en un minimum de deux ans. Les gens qu’on forme cette année seront disponibles en 2024. Mais dès la fin de cette année, il va y avoir un vrai besoin de pilotes », estime Hughes Lionnet, le patron d’Aéroflight, une école de formation basée à Lognes près de Paris, interrogé par FranceInfo.

pilote

“Hello, this is your captain speaking”. D’après Patrick Milward le directeur de l’école de pilotage Aston Fly, les besoins en Europe seraient de l’ordre de 5000 à 6000 pilotes par an, alors que les écoles européennes ne peuvent en former que 1200 par an.

De nombreuses compagnies ont d’ailleurs annoncé qu’elle allait recruter. Le Britannique EasyJet a fait savoir en janvier 2022 qu’elle avait besoin de 1200 nouveaux pilotes d’ici les cinq prochaines années pour « soutenir les opportunités de croissance futures ». En juillet 2021, Ryanair a déclaré qu’elle allait recruter 2000 nouveaux pilotes pour ses nouveaux Boeing 737 8-200 — d’ailleurs, 500 seront formés en France grâce à un partenariat avec l’école privé Aston Fly. D’après TF1, Emirates compte étoffer ses rangs de 600 nouveaux capitaines et Air France et Transavia de 200 pilotes. United Airlines vise 10 000 embauches d’ici 2030.

 

Si les jeunes titulaires du baccalauréat peuvent prendre la direction des écoles de formation, le secteur n’est pas fermé aux reconversions, et à ceux qui n’ont pas de bonnes moyennes dans les domaines mathématiques ou en sciences. Toujours selon Patrick Milward, sur France Inter, « trois pilotes que nous avions formés et qui volent actuellement dans des compagnies étaient auparavant ébénistes, boucher ou charcutier ». S’il existe des formations gratuites — hormis les frais de scolarité — comme celle de l’Ecole nationale de l’aviation civile (ENAC), des écoles privées sont là pour récupérer ceux qui n’ont pas été pris aux concours sélectifs. Les tarifs oscillent entre 70 000 et plus de 100 000 euros. Une somme conséquente que les futurs pilotes pourront rembourser une fois la formation terminée et l’embauche assurée via des partenariats avec les banques par exemple, comme l’indique 20Minutes.

Avec la pandémie, il y aura fatalement eu moins de candidats en raison du flou concernant la reprise du trafic. Maintenant que le secteur repart, les besoins sont là, et les nouveaux candidats seront peut-être plus sereins à l’idée de s’orienter vers ce métier où les salaires débutent à 4000 € net par mois (source : Reconversion Professionnelle).

2,1 millions. Il y aussi de quoi anticiper l’avenir sereinement. D’après L’Usine Nouvelle, qui évoque une étude menée par Boeing, « 2,1 millions de personnes seront nécessaires pour piloter et assurer la maintenance de la flotte commerciale mondiale pour les 20 prochaines années ». Parmi eux, il y aura besoin de 612 000 pilotes. Des chiffres relativement hauts lorsqu’on sait, d’après une étude du cabinet BL Évolution, que pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat, le nombre de passagers annuels devrait diminuer de 50% d’ici 20 ans. Le développement d’avions plus propres, mais aussi des biocarburants semblent inévitables pour que le secteur puisse faire rimer croissance et transport responsable.

Crédit photo : @Dreamworks

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