
La société néerlandaise utilise de l’électricité verte, donc moins chère, pour recharger les batteries de votre électrique. Et elle reverse une prime de 0,02 euros par kilowattheure (kWh) rechargé via son service.
On branche et on laisse faire. Si l’on possède une voiture électrique, l’un des réflexes est de remettre son véhicule à charger une fois à la maison. Facile, certes, mais pas vraiment durable et bon pour la planète. Pourquoi ? Quand il y a des pics de consommation d’électricité, ce sont des centrales polluantes qui prennent le relais pour satisfaire la demande. Une énergie plus chère et moins verte que celle produit par les éoliennes par exemple.
Jedlix recharge votre voiture uniquement quand de l’énergie dite verte est disponible et coupe quand les centrales entrent en action. Aussi, l’entreprise gère automatiquement l’activation et la désactivation de la recharge en fonction du prix de l’électricité sur les marchés. L’utilisateur, via une application, indique l’heure à laquelle il souhaite avoir son véhicule chargé et l’application calcule le schéma optimal de recharge. « Jedlix prend en compte vos préférences de recharge, la capacité disponible sur le réseau électrique, la disponibilité d’énergie renouvelable et les prix d’électricité. Sur la base de ces infos, l’application utilise une technologie avancée pour contrôler la recharge de la batterie de la voiture », écrit la société sur son site.
Disponible en France. En résumé, la recharge ne commence qu’au moment où il y a une production suffisante d’énergie durable ou quand les prix d’électricité sont au plus bas. Si après vérification, Jedlix ne peut pas satisfaire la demande de l’utilisateur (pas assez d’énergie verte disponible en fonction du temps de recharge demandé par exemple), l’application alerte l’automobiliste. La société, qui compte 6000 utilisateurs aux Pays-Bas, s’est associée en France avec des petits fournisseurs d’énergie comme ekWateur, Plüm et GreenYellow. Pour l’instant, seulement quatre constructeurs automobiles ont autorisé la société à interagir avec leurs logiciels embarqués.
Entre 100 et 200 euros d’économisés. Avec ce système, Jedlix participe à ce qu’on appelle « l’équilibre du réseau », c’est-à-dire à l’équilibre entre la production et la consommation (l’énergie ne se stocke pas, ou très peu). Ainsi, la société est rémunérée par Réseau de transport d’électricité (RTE) en tant qu’« opérateur d’effacement », comme l’explique le site Automobile Propre. La société reverse ensuite une partie de cette rémunération aux utilisateurs, sur la base de 0,02 euros par kWh, déduite de la facture d’électricité à travers les fournisseurs ekWateur, Plüm et GreenYellow. Un gain qui peut varier entre 100 à 200 euros sur l’année. Tout ça sans rien faire, ou presque.