
Plus stables, moins gourmands en carburant, ces bateaux à moteur munis d'hydrofoils peuvent réduire d'un tiers les émissions de CO2.
Bateau volant. En 2016, deux Bretons, Richard Forest et Bertrand Castelnérac, créent SEAir, une startup qui équipe les bateaux semi-rigides de foils, des sortes d’ailes immergées qui permettent aux engins de voguer au-dessus de la surface de l’eau. Le but, c’est d’éviter les secousses et rendre les escapades marines plus confortables. Même à 20 ou 30 centimètres au-dessus de la surface de l’eau, le bateau maintient une grande stabilité. Encore mieux, sur ces embarcations, le mal de mer s’envole comme par magie.
Jusqu’ici plutôt réservés aux voiliers de course, ces “petits” bateaux équipés de foils permettent également de réaliser des économies en carburant de l’ordre de 30% en moyenne, donc autant d’émissions de CO2 en moins. Et comme ces bateaux consomment moins que nos voitures, vous voyez où file l’idée de ces Bretons ?
Les VTC des rivières. L’ajout des foils sur votre bateau a tout de même un coût : à partir de 18 000 euros et deux mois d’attente (les fondateurs espèrent baisser le tarif rapidement). Bien que le prix est élevé, SEAir vise le secteur des loueurs et professionnels du transport qui rentabiliseraient le surcoût à l’achat avec les économies de carburant. On peut alors imaginer une flotte de navigateurs BTC : des Bateaux de Transport avec Capitaine — ou Conducteur, vous choisissez — qui transporteraient en zodiac les clients sur la Garonne, la Seine ou le Rhin. Là, aucun risque de bouchon, même en période de fortes pluies…