
Des chercheurs suisses ont développé un composite qui peut reprendre sa forme initiale si on le chauffe à 150 degrés.
Plus peur des impacts. À Lausanne, dans le laboratoire de mise en œuvre de composites à haute performance de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), des petites mains s’activent pour inventer les matériaux du futur. C’est ici qu’un nouveau composite auto-réparable a été créé. Leur technologie, qui a été brevetée, permet de prolonger la vie d’une pièce (un pare-chocs par exemple ou un rétroviseur) et redonne les mêmes caractéristiques de base à l’objet abîmé, c’est-à-dire la même qualité de départ.
Même si l’impact est plus gros qu’une pièce de 2 euros. Au lieu de changer de pièce (car parfois, la réparation peut coûter plus cher que l’achat d’une pièce neuve), le matériau des chercheurs suisses pourrait être une solution simple et rapide contre l’usure. Une fissure ou un impact sur le véhicule ? Un coup de chauffe et voici la voiture comme neuve.
« Notre technologie est composée d’un agent réparateur intégré directement dans la fabrication du matériau, explique le chercheur Amaël Cohades. Elle permet une réparation sur place en très peu de temps des fissures dans la résine d’une pièce par simple chauffage du matériau à 150 degrés. » Les chercheurs de l’EPFL tiennent tout de même à préciser que leur technologie ne fait pas de miracle : « La réparation n’est plus possible si l’impact est tel que les fibres sont brisées : toutefois, les dégâts affectant toujours la résine en premier lieu, une auto-réparation avec application de chaleur serait intéressante dans la majorité des cas. » Amis jeunes conducteurs, ce composite ira parfaitement pour cacher les accrochages de vos premiers créneaux.