HELLO WORLD. Dur de dire ce qui retient le regard tout de suite : le masque blafard, les yeux de poupée, le pantalon trop large ou les réacteurs à la place des mains… ? En tout cas, la créature sortie des ateliers de l’Institut technologique italien (l’IIT) a tout pour nous effrayer, même si ses inventeurs promettent qu’il pourrait donner un bon coup de mains aux équipes d’intervention d’urgence et de secours.

Les Italiens travaillent sur iRonCub (c’est le nom du sauveur métallique) depuis 2013. Ils ont d’abord travaillé sur un simulateur qui a recréé les trajectoires de vol possibles d’un tel robot, avant de le construire enfin cette année. Ne reste désormais qu’à passer à l’étape des vols tests.

Voler mieux pour accéder n’importe où. La directrice du labo qui l’a créé a expliqué à IEEE Spectrum que plutôt qu’un véhicule rigide et d’un seul tenant, comme un drone quadri-rotors, un androïde est un aéronef articulé offrant de nombreux bénéfices. En terme de navigation d’abord : un robot pourra plus aisément transporter un individu en situation d’urgence qu’un aéronef car ceux-ci « ont souvent du mal à voler dans des environnements venteux tout en manipulant un objet » explique Daniele Pucci. Elle considère aussi que 4 réacteurs sont plus adaptatifs à l’environnement extérieur donc plus économes en énergie.

On veut bien la croire, mais pour le moment, iRonCub n’a pas de main… Du coup, à moins de l’envoyer faire griller des saucisses, on imagine mal son apport auprès de victimes isolées.