
À New Delhi, la qualité de l’air est parfois si mauvaise qu’y vivre revient à fumer 50 cigarettes par jour. Mais une entreprise a trouvé une solution pour changer d’atmosphère.
Des villes sous respiration artificielle. Ce n’est plus un secret, l’Inde est littéralement devenue irrespirable. Sa capitale, New Delhi détient le triste record de ville la plus polluée au monde et réduit l’espérance de vie de ses habitants de dix ans ; l’Inde est classée au 14ème rang mondial des pays ayant le plus déboisés entre 2000 et 2010. Ne pas chercher plus loin pour comprendre pourquoi les pics de pollutions y sont plus meurtriers qu’ailleurs, d’autant plus que le gouvernement tarde et peine à réagir face au problème d’émissions de CO2.
Des forêts comme tuteur. Comme souvent, hélas, les vraies initiatives ne viennent pas du politique mais d’actions privées et locales. La meilleure preuve concernant l’Inde, c’est certainement Afforestt, une entreprise indienne fondée par Shubhendu Sharma et qui s’inspire de la botanique japonaise pour planter des forêts indigènes en plein centre-ville. Aux grands mots les grands remèdes donc ; ces jungles gorgées d’oxygène pur ont déjà poussé dans 50 villes en Inde et dans le monde. Elles n’endigueront certes pas le problème de la pollution toutes seules, mais permettent d’absorber néanmoins une partie des émissions.
Des forêts qui poussent toutes seules. Du vert partout. On l’aura bien compris, l’objectif d’Afforestt est de réparer les erreurs de l’homme avec un gros coup de peinture. Pour cela, la technique de l’entreprise repose sur les techniques directement enseignées par le botaniste Akira Miyawaki qui milite pour une méticuleuse plantation, dans un ordre précis, et composée uniquement d’arbres locaux. Ceux-ci sont 100% autosuffisants et n’ont pas besoin de la main humaine pour grandir, vite qui plus est : « La méthode d’Afforestt fait grandir les forêts dix fois plus vite que la moyenne, a expliqué son fondateur, elle permet de faire pousser des forêts de cent ans en dix ans. »
Dans une moindre mesure, Paris, qui elle aussi est victime de pollution, ferait bien de s’inspirer de cette technique pour remédier à son manque d’air pur. On laisse un post-it pour le futur maire de la capitale ?