
Installé sur nos véhicules, ce dispositif se déclenche en moins de 2 secondes pour éviter de percuter un obstacle en mouvement.
Vous avez déjà vu un accident de criquets, vous ? La science non plus. Mais comprendre comment ils font pour s’éviter pourrait sauver bien des vies si l’on réussit à copier ce phénomène. Voilà ce qui est passé par la tête de chercheurs de la Penn State University et les a poussé à décortiquer celle (de tête) des criquets.
Photos: The Locust Swarms of 2020 – 18 images from Kenya, Pakistan, India, Nepal, and Yemen, where some places are experiencing the worst swarms seen in several decades – while still coping with COVID-19 pandemic hardships. https://t.co/vBtBeu3Xgz pic.twitter.com/lus79cmBlW
— The Atlantic Photo (@TheAtlPhoto) July 1, 2020
Repérer plus vite ce qui va vite. « Ces insectes se déplacent de 3 à 5 km/h et peuvent changer de direction en quelques centaines de millisecondes », annonce l’étude publiée dans Nature avant de décrypter son fonctionnement. D’abord, le criquet a des yeux en facettes pour avoir une vision panoramique en trois dimensions. Ensuite, son neurone a un fonctionnement singulier qui traite deux signaux en même temps : la proximité de criquets alentour et la variation de la vitesse de ses voisins en mouvement. Comme l’explique l’étude signée par Saptarshi Das, « le criquet calcule les paramètres de ces deux signaux pour changer de direction si nécessaire et éviter la collision ». Et pour l’assurer, plus un objet s’approche vite, plus la puissance du stimulus émis est forte. C’est la clé pour assurer notre mobilité.
Comprendre / Imiter. Les chercheurs ont donc conçu un dispositif comprenant un photodétecteur qui envoie un signal électrique amplifié en fonction du mouvement d’approche. Il est très rapide : moins de 2 secondes suffisent pour générer la manœuvre d’évitement. Évidement, il ne se contente pas de repérer les criquets et peut traiter une variété de risques mobiles en même temps… Une demande de brevet est en cours et l’invention intéresse déjà l’armée de l’air américaine. Mais ce dispositif pourrait rapidement atterrir dans les véhicules autonomes de demain.