Il s’agirait « d’escroc de haut vol ». Le 9 décembre à Metz, cinq personnes ont été mises en examen pour une arnaque de grande échelle, comme l’indique France Bleu. Ces individus auraient, selon la police judiciaire de Nancy, usurpé l’identité de 98 entreprises afin de toucher des aides de l’État mises en place durant la pandémie pour soutenir l’économie. Au total, ils auraient empoché 800 000 euros d’allocations chômage partiel et se seraient servi de cet argent pour mener la grande vie, et acheter des voitures de luxe. Les policiers ont saisi une Ferrari estimée à 260 000 euros, plusieurs Porsche mais aussi 25 000 euros sur des comptes bancaires. L’un des suspects était spécialisé dans les faux documents.

Les fraudeurs avaient également un réseau spécialisé dans le blanchiment afin de réinjecter l’argent volé dans l’économie. Une enquête avait été ouverte en avril dernier par le parquet après un signalement de la Direction régionale de l’économie. Des demandes d’indemnisation suspectes de chômage partiel avaient alors été repérées par les autorités.

En juillet, une information judiciaire a été ouverte pour « escroquerie, blanchiment en bande organisée, usurpation d’identité, faux et usage de faux ». Trois personnes, sur les cinq suspectées, ont été placées en détention provisoire. Et comme les voitures ont été saisies, ils ne risquent pas de rouler à bord d’une Ferrari avant un petit moment.