
En 1972, lors du salon automobile de Genève, le constructeur Zagato dévoilait une solution révolutionnaire (pour l’époque) aux problèmes de circulation et de pollution urbaine : la motorisation électrique. Un succès ? L'histoire en a décidé autrement.
Visionnaire. Après un siècle d’existence, Zagato fait désormais partie du patrimoine industriel italien. Et pour rester à la page durant toutes ces années, l’entreprise a surmonté de nombreuses crises. L’une d’entre elles est survenue à la fin des années 60.
À cette période, Zagato est connue pour la conception de magnifiques GT pour les plus grandes marques européennes, mais patatras ! Ces dernières décident d’imaginer leurs nouvelles autos en interne. En toute logique, le carnet de commandes se vide et Zagato doit se réinventer et innover. C’est alors qu’au début des années 70, juste avant le premier choc pétrolier, la firme italienne flaire quelque chose. En 1972, elle délaisse les grandes voitures élégantes et performantes pour faire dans l’utile et présente un modèle que l’on pourrait qualifier d’anticipation : une micro-voiture électrique, la Zele.
Citadine. Ce tout petit véhicule de deux mètres était destiné à la ville. Sa vitesse maximale ne dépassait pas les 40 km/h. La Zele était disponible à la vente en trois modèles selon la puissance électrique en watts, soit 1000 (24 V), 1500 (36V) et 2000 (48V) développant une autonomie de 70 kilomètres pour l’entrée de gamme et 100 kilomètres pour le modèle 2000. Les huit batteries pouvaient se trouver sous le plancher du véhicule et elles se rechargeaient avec une simple prise secteur. Sauf que les stations de recharges étaient bien rares à cette époque.
Par-delà les siècles. La Zele a été produite de 1972 à 1976, mais n’a pas eu le succès escompté. La voiture a pris de l’intérêt avec la crise pétrolière, mais hélas sans rencontrer son public. Selon certains sites, il se serait vendu de 500 à 3000 exemplaires de la Zele. Malgré tout, si l’on regarde les looks de certaines voitures actuelles, on est sûr que son esthétisme a inspiré les designers.
Crédits photo : Sotheby’s