
Spoiler alert : la bête n’a pas fait long feu.
Une autre vision du tricycle. L’esprit humain est un organe complexe. Parfois il s’emploie à mettre tout son génie au service d’une innovation qui apparaît comme sensationnelle et… ne produit au final qu’un pétard mouillé. Une excellente illustration de cela, c’est le tank Tsar, également connu sous le nom de Char Lebedenko (d’après le nom de son inventeur), prototype de tricycle blindé datant du début de la Première guerre mondiale.
Slow & furious. Remarquable par sa forme saugrenue, l’engin était doté de roues avant de 9 mètres de diamètre et d’une roue arrière d’1,5 mètres. Une belle bête de 12 mètres de haut et 15 de long, affichant 40 tonnes sur la balance. Oui, l’engin devait en imposer et pour le faire avancer, les ingénieurs avaient songé à le doter de deux moteurs de 240 chevaux. De quoi lui permettre d’atteindre une vitesse de pointe de 17 km/h (une performance pour l’époque) tout en embarquant une dizaine d’hommes à son bord ainsi que deux canons et plusieurs armes de tir.
Arrête ton char. Si son design a été pensé ainsi, c’était pour permettre au tank de franchir aisément des obstacles. Cela dit, si le projet s’est avéré un fiasco (et sa conception abandonnée en 1915), c’est bel et bien parce que le design (et le poids) du tank le faisait s’enliser dans la terre molle. Si vous êtes passionné.e.s par les engins de guerre farfelus, on ne peut mieux vous conseiller que de vous pencher sur ce scooter canon, emblème de la belle ingénierie française et utilisé par l’armée durant les années 50.