
La pollution est partout. Et même les Alpes que l’on croyait être un paradis d’air pur sont affectées. Pour prouver cela, un Grenoblois a décidé d’effectuer un "fact checking" aérien et de trouver l’origine du malheur.
Les glaciers fondent et des enfances suédoises sont volées. Heureusement que de courageux scientifiques comme Nicolas Plain sont prêts à tout pour ramener des statistiques précises de la pollution de l’air. Titulaire d’un doctorat en sciences du climat et diplômé de Polytechnique, le spécialiste s’est envolé en juillet dernier afin de cartographier les zones de pollution du massif alpin. Un périple de 1000 kilomètres de Cannes à Salzbourg en parapente qui a eu pour but de détecter des sources potentielles de pollution, évidemment dans l’espoir de les éradiquer.
Parapente toutes options. En partenariat avec les chercheurs de l’université Grenoble-Alpes, Nicolas Plain a transformé son parapente en un véritable laboratoire volant. Il lui a permis de se déplacer dans les airs sans émettre un gramme de CO2 et d’analyser la composition de l’air à l’aide de capteurs de pollution et de ballons sondes. Équipé d’un bardas de 23 kilos comprenant les caméras et un nécessaire pour vivre, il a pu s’arrêter là où le vent n’était pas au rendez-vous et faire des prélèvements sur les glaciers sans encombre.
Ma montagne, ma bataille. En combinant sa passion du sport extrême et sa lutte pour un air propre, le chercheur met en lumière l’augmentation inhabituelle des températures en haute montagne. Son aventure donnera lieu le mois prochain à la sortie d’une série de films nommée Il faut sauver les Alpes où des témoignages d’habitants ainsi que des images de son itinéraire confirmeront le réchauffement climatique. Une initiative documentée de chiffres, parfaite pour remettre en cause un discours climatosceptique qui, lui, ne s’appuie sur rien…


