
Soit quatorze jours de périple entre Dijon et Paris pour Robert Boennec.
On y pense peu, mais un moteur qui ne pollue pas est un moteur qui ne tourne pas. Pourtant, de nombreux chauffeurs n’ont aucun scrupule à laisser leur moteur fonctionner lors de l’attente de passagers ou bien lors d’une pause café. Bon connaisseur du sujet, un ancien chauffeur dijonnais, Robert Boennec, a décidé de partir en guerre contre ces pratiques peu vertes. Ainsi, il s’est rendu à pied à Paris depuis la capitale de Bourgogne pour demander à la plus haute autorité française de créer une commission à ce sujet.
« Hit the road Bob. » Le périple de Robert a commencé le jeudi 20 février et on a pu suivre chaque étape de son voyage sur la page Facebook de son association « Stop au Ralenti ». Chaque jour, il a parcouru environ 30 kilomètres et reposé ses souliers le soir dans des gîtes ou des hôtels. Le 5 mars, mission accomplie, l’Élysée est enfin atteint. Malheureusement le président, préoccupé par d’autres virus, n’était pas disponible et Robert a déposé une lettre aux gardes à son égard en expliquant son cheval de bataille.
Avertir intelligemment. Le président ferait mieux de lire la lettre du marcheur car selon une étude de Santé Publique France réalisée en 2016, la pollution tue chaque année 48 000 personnes prématurément, soit plus que le COVID-19. Il existe un article dans le Code de la route réglementant la pollution des véhicules mais il n’est malheureusement pas appliqué. Robert le sait : mieux vaut une image qu’une loi pour que les concitoyens se décident à appliquer un comportement responsable.
Ci-dessous, l’équivalent du volume de gaz d’échappement qui sort d’un car en une minute dans un ballon de 2,50 m³.