
La réalité, de plus en plus proche de l'inception.
C’est difficile à avaler, et pourtant il faut croire Julia Shaw, cette professeur d’université à Londres qui travaille sur la mémoire, lorsqu’elle dit que rien n’est plus simple que d’implanter des faux souvenirs dans la tête de quiconque ! Long et détaillé, c’est en effet l’un des témoignages qui a le plus bouleversé le populaire forum Reddit ces derniers jours. Si l’implantation de souvenirs, notamment à des souris, n’est pas nouvelle, la malléabilité de notre cerveau semble atteindre des sommets insoupçonnés.notamment à des souris, n’est pas nouvelle, la malléabilité de notre cerveau semble atteindre des sommets insoupçonnés.
Un sujet qui aborde le rêve de façon poussée mais qui semble totalement surréaliste, à l’image du film Inception de Christopher Nolan. Dans ce long-métrage, des objets comme une toupie restent en mouvement indéfiniment, et des éléments architecturaux trompent l’œil par des illusions d’optique invraisemblables. Lades objets comme une toupie restent en mouvement indéfiniment, et des éléments architecturaux trompent l’œil par des illusions d’optique invraisemblables. La mémoire tient également une part importante dans l’histoire. Une thématique prise très au sérieux par la scientifique britannique. des illusions d’optique invraisemblables. La mémoire tient également une part importante dans l’histoire. Une thématique prise très au sérieux par la scientifique britannique.
« La technique que j’utilise dans ma recherche est essentiellement la combinaison de la ‘mal-information’ (dire à des gens de manière convaincante que quelque chose qui n’a pas eu lieu est arrivé, NDLR) et un exercice d’imagination qui permet au participant d’imaginer l’événement ayant lieu. Le but est de les faire confondre leur imagination avec leur mémoire » annonce l’universitaire.
L’ambition est plus que réalisée, le résultat est « incroyablement élevé » selon les dires de l’organisatrice. Parmi les jeunes adultes en pleine forme et sains d’esprit qui ont participé aux tests du professeur Shaw, 70% avaient développé de faux souvenirs ! Si toutes les personnalités ne semblent pas égales face à cette propension à se rappeler d’événements fictifs, la chercheuse ne parvient pas à définir de caractère, d’âge, de sexe ou de niveau d’éducation systématiquement exposé à ce genre de comportement.
Les conséquences de la découverte de la flexibilité de notre mémoire pourraient bien être énormes, notamment dans le système judiciaire, concernant la criminalité, selon Julia Shaw. « Cela remet en question la confiance que l’on place dans les souvenirs des suspects, des victimes, des témoins, et même des agents de police ou des avocats. Cela nous conduit à nous demander si nous pouvons être certains ‘au-delà d’un doute raisonnable’ que quelqu’un a commis un crime pour des crimes dont l’enquête repose exclusivement sur les souvenirs », explique-t-elle.
Plus besoin de voyager, faites-donc un tour sur Détours, et laissez-vous convaincre que vous avez visité tous les chouettes lieux dont on parle !