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Hilaire Picault |  28/10/2022 17:01
Il construit un voilier plus petit qu'un SUV et fait le tour du monde avec

Double exploit pour le Breton Yann Quenet, rentré cet été d’un périple de 3 ans sur la plus majestueuse et sobre des coquilles de noix. Triple, si l'on ajoute son humilité éclairante.

Le grand bleu. Trois années avec les dauphins, les baleines et les albatros pour seuls voisins, c’est ce que vient de s’offrir le navigateur Yann Quenet, rentré à Saint Brieuc le 6 août dernier. Il était parti au printemps 2019, en solitaire, a traversé l’Atlantique et le Pacifique, posé le pied à la Réunion comme à Tahiti et rencontré des tempêtes et tornades… En bref, un tour du monde à la voile et à la godille (un aviron disposé à l’arrière des embarcations principalement utilisé quand il n’y a pas de vent, Ndr). Mais cet exploit n’en serait pas un sans le Baluchon, le navire qui l’a porté jusque là et que Yann a conçu de ses propres mains.

Réduire la voilure. Yann Quenet construit des bateaux depuis 2010 dans son atelier. « Un ancien hangar agricole que j’ai transformé en atelier de bateau », explique-t-il. Pendant 15 ans, il a navigué sur un voilier en bois de 9 mètres avec lequel il a traversé deux fois l’Atlantique. Mais en 2016, il décide de changer de calibre et lance dans la construction d’un Scow, un voilier à grosse étrave et nez rond de 4 mètres de long seulement (pour 1,60 de large).

« J’ai imaginé ce bateau en fonction de mon modeste budget au départ qui était de 4000 euros » nous raconte-t-il. Pour ce prix, pas de moteur, pas d’électronique. Il a navigué guidé par son smartphone sur le plus simple appareil, « uniquement poussé par le vent, en totale liberté ».

Baptisé Baluchon comme ces sacs vite-faits qu’on emporte sur l’épaule en randonnée, le scow lui demandera quand même 4 ans et 400 heures de travail (une aventure à part entière qu’on peut retrouver sur ce site). Mais le budget ne réduit pas le plaisir. Au contraire.

Cap sur la sobriété. Yann Quenet est aussi rêveur que pragmatique et il y a une autre explication à ces choix : « Cette forme de coque me permettait de charger assez de nourriture et d’eau pour plusieurs semaines sans pour autant perdre trop de vitesse ». Car c’est couché au milieu de sa nourriture (de quoi tenir 80 jours au départ) et de ses 100 litres de réserve d’eau (2 litres par jour) qu’il a vécu la majeur partie de son aventure. Et sur le pont, évidemment. Son bilan de 7 années de labeur ? « J’ai vécu beaucoup plus de plaisirs que de moments délicats »

Il a profité de ce temps coupé du monde, et en lien avec la nature, pour écrire, et Yann publiera mi-novembre Le Tour du monde avec mon Baluchon (au Cherche-Midi). Et depuis ? Il entretient Baluchon et le présente dans les salons nautiques. Mais le marin pense déjà à la suite : un navire “un peu plus grand” de 5 mètres, et avec lequel il compte croiser dans les mers du grand Nord. Preuve que réduire la voilure ne fait pas aller moins loin.

Crédit photos : (c) Les Papotis de Thalie / Yann Quenet

 

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