
Sans ferry, ni Eurostar, ce Ch'ti a "simplement" nagé 34 heures d'affilée.
Se jeter à l’eau. Depuis qu’il a 5 ans, Steve Stievenard pratique la nage libre. Ayant de la famille à Sangatte, il a souvent regardé les nageurs arrivant tout droit d’Angleterre. Une vision qui l’a fortement impressionné. Pour lui, c’est “l’Everest de la natation… La Manche c’est ma vie et j’ai fait le choix d’habiter à Wimereux afin de pouvoir m’y entraîner tous les jours.” À 40 ans, il s’est décidé à passer le cap. C’est aujourd’hui chose faite.

Détermination gauloise. Originaire du Pas-de-Calais, il a pris la mer à Douvres, la nuit du 10 août, à 2 heures du matin. Il a nagé toute la nuit, guidé par un bateau à bord duquel se tenaient deux juges, pour arriver sur la plage d’Audinghen vers 19 heures le lendemain. Une rapide pause pour boire, manger et s’enduire les bras de vaseline, une crème protectrice, et le voilà reparti. En tout, sa double-traversée aura pris 34 heures et 45 minutes.
Un exploit qui a demandé trois ans de préparation et 34 heures à nager au milieu des méduses.
Two ways. Traversée qui ne s’est pas faite sans heurt : « Vers une heure du matin, explique-t-il à France 3, je me suis fait prendre dans un filet de pêche à la dérive qui m’a lacéré le cou. » Il a aussi dû contourner des courants contraires, ce qui a rallongé son périple et a dû passer au milieu d’un banc de méduses. Il lui aura fallu trois années d’entraînement pour se préparer à cette prouesse. Malgré cela, Steve a eu besoin de cinq jours pour s’en remettre et enfin revenir sur son exploit auprès de la presse dans laquelle il souligne en passant la pollution des mers : « J’ai percuté pas mal d’objets flottants, c’est assez incroyable… »
Loin d’être le premier à réussir ce challenge connu sous le nom de Two ways, cette double-traversée reste un exemple de détermination. Un mélange de de passion, de patience et de persévérance pour nous tous. Bravo monsieur Stievenard.
Crédit photo : Steve Stievenard / France 3