
Selon un récent baromètre de l’Avere, l’association nationale pour le développement de la mobilité électrique, 1 025 602 véhicules électrifiés rechargeables roulaient en France en octobre 2022. Ces véhicules représentent désormais près de 20% des ventes.
Gagner du terrain. Dire que l’électrique est une mode, ou une tendance, c’est un euphémisme. Car les véhicules et utilitaires 100% électriques ou hybrides rechargeables représentent aujourd’hui 19,6% de part de marché en France. D’ailleurs, comme l’indique l’Association nationale pour le développement de la mobilité électrique (Avere) dans son dernier baromètre, « le mois d’octobre 2022 a été historique, puisque le cap du million de véhicules électriques et hybrides rechargeables en circulation en France a été atteint, et même dépassé ». Sur octobre 2022, 30 006 nouvelles immatriculations ont concernées une voiture rechargeable, soit 6,4% de plus que sur la même période en 2021.
Alors certes, face aux 41 millions de véhicules en circulation sur les routes françaises, elles ne pèsent (pas encore) très lourdes — 2,4% du parc total selon l’Avere. Mais elles gagnent du terrain d’année en année. Pour rappel, en 2018, il y avait 127 683 véhicules électriques et hybrides rechargeables en France. On est passé à 439 167 en 2020 puis à 1 025 602 depuis la fin octobre 2022.
🎉1 million de véhicules #électriques et #PHEV en circulation🎉
Fin octobre, 1 025 602 véhicules électrifiés rechargeables roulaient en France !
Les immatriculations de véhicules neufs ont continué de croître : près de 20 % de parts de marché. 👇https://t.co/9UjLekQxwW
— Avere-France ⚡️ (@AvereFrance) November 9, 2022
La route est encore longue. Emmanuel Macron, et donc la France, est à fond derrière l’électrique. Comme le rapporte RFI, les objectifs sont affichés : produire un million de véhicules électriques dès 2027 et deux millions en 2030. L’ouverture d’une usine à lithium dans l’allier dès 2028, avec l’ambition de pouvoir équiper 700 000 véhicules en batteries par an, est un signe en faveur de cette transition écologique. Le président souhaite aussi atteindre la barre des 400 000 bornes publiques à l’horizon 2030 et les aides à l’achat continueront d’exister pour soutenir les Français, notamment les plus modestes.
La France, comme les autres pays européens, n’a toute façon pas le choix. En novembre 2022, l’Europe a entériné l’accord final pour la fin des moteurs thermiques en 2035 afin de réduire les émissions de CO2 et atteindre les objectifs climatiques. Si le parc thermique pourra continuer de rouler après cette date jusqu’à la fin de vie des véhicules essence ou diesel, il est clair que les électriques seront les stars de demain sur nos routes. Et à ce rythme-là, le prochain cap des deux millions devrait rapidement être franchi.
#Ecologie | 🟢 Une mesure essentielle pour le développement des voitures électriques !
Avec le soutien @gouvernementFR, le #Sénat vient de voter l’extension jusqu’en 2026 du crédit d’impôt pour l’installation de bornes de recharge à domicile (jusqu’à 300 €). Concret, utile 🚗🔌 pic.twitter.com/FBkBHFcEBA
— Clement Beaune (@CBeaune) November 19, 2022
Mais il ne faut pas non plus croire que le « tout-électrique » est la réponse à tous les problèmes. Comme l’explique Jean-Baptiste Fressoz, historien de l’environnement, à Reporterre, « il y a des matériaux de base que l’on ne sait pas produire sans émettre de CO2, comme l’acier ou le ciment. Quand on s’intéresse par exemple à la transition vers la voiture électrique, cela ne fonctionne pas : une voiture est composée à 70 % d’acier, lequel est produit par du charbon. Et si jamais l’on veut produire de l’acier avec de l’hydrogène, il faut recourir à une quantité énorme d’éoliennes… qui sont elles-mêmes faites en acier. » De plus, selon l’Ademe (l’agence de la transition écologique), la voiture électrique est plus efficace sur le plan écologique si elle est légère avec une petite batterie.
En clair, même si l’électrification jouera un rôle crucial, elle ne pourra pas à elle seule être la clé vers un futur plus respectueux de l’environnement. Il faudra repenser nos usages et continuer de favoriser les autres modes de déplacement (vélo, marche, train, mobilité douce, etc.) quand cela est possible.